Déjà deux ans que le très bon Looking Through The Shades est sorti, c’est fou comme le temps passe vite (en même temps est-ce que 2020 a vraiment existé ?) ! Ned Russin aka Glitterer revient donc avec un Life Is Not A Lesson exactement dans les mêmes tonalités que son prédécesseur, composé de titres oscillant entre fausse naïveté et déprime passagère, tous aussi efficaces les uns que les autres.
Une nouvelle fois seul aux commandes et armé de son synthé aux tonalités un brin désuètes (« The End »), le bassiste de Title Fight fait encore une fois des merveilles. Sans pour autant s’étendre dans la durée (la plupart des titres étant sous la barre des deux minutes), les titres de ce Life Is Not A Lesson sont très variés mais tous baignés d’un même impact mélodique à effet immédiat: qu’il pioche dans le background punk du gaillard (« Bodies ») ou carrément dans le shoegaze (« I Made The Call »), cet album conforte surtout Glitterer dans cet entre-deux aigre-doux tout personnel entrevu sur le premier album.
Constellé de tubes en puissance aux refrains entêtants (« Are You Sure? », « Didn’t Want It », aux dynamiques enlevées), d’autres au caractère semble-t-il plus pessimiste, avec renfort acoustique (« How A Song Should Go », titre le moins convaincant), minimalisme (« Life Is Not A Lesson »), voire electro sans parole (« Birdsong »). Le panel est assez large, Russin poursuivant l’exploration de son univers si singulier, aux sonorités pop, shoegaze et grunge fusionnées entre elles, entre dénuement, insouciance et mélodies émotionnelles restant tellement facilement en tête, ce même longtemps après écoute. Une seconde livraison particulièrement réussie.
- Bodies
- Are You Sure?
- Try Harder Still
- Little Backward Glance
- How A Song Should Go
- The End
- Didn’t Want It
- Indeed
- Birdsong
- I Made The Call
- Fire
- Life Is Not A Lesson