Peu convaincu par leur Opera Oblivia sorti il y a de ça deux ans, c’est un peu réticent que j’ai tenté l’écoute de son successeur nommé Rue, en espérant que Hellions ne le soit pas (à la rue, désolé). Non sans rire, cet album est franchement plus intéressant, sans trop modifier son style fait « post-hardcore à l’australienne » et de refrains fédérateurs, le groupe de Sydney est parvenu à moins se disperser et signe un espèce de concept-album aux mélodies simplement irrésistibles.
Hellions a en effet su se renouveler tout en conservant ce côté théâtral qu’on entrevoyait sur leur premier album. Ici chacune de ces douze compos (dont trois interludes) possède ce petit truc entêtant qui fait que tout fonctionne. Dès « Odyssey », on se retrouve avec des couplets très énergiques (servis majoritairement dans un phrasé quasi hip hop), un imparable refrain et une ambiance qui nous ramènent instantanément vers The Black Parade de My Chemical Romance.
Un dynamisme euphorisant qui va se poursuivre tout au long de cet album. De « X (Mwah) » et ses chœurs chaleureux en passant par « Smile » et son excellent combo synthé/clochettes qui servent à nouveau une puissante mélodie. C’est facile, un peu surjoué mais toujours tubesque. Des mélodies pop désormais totalement assumées comme pendant « Rue » où l’on a un simili-Phil Collins vocal et un refrain rappelant Vanessa Carlton (oui, c’est assez casse-gueule) ou encore « The Lotus » où l’on a droit du côté cirque d’un Panic At The Disco en guise d’intro, des choix un peu bizarres mais qui se mêlent tranquillement à leurs compos.
Hellions maîtrise donc ici davantage son sujet et sort un concept-album très facile d’accès, totalement efficace et inoffensif, parfois grandiloquent et aux mélodies tellement accrocheuses qu’elles en deviennent un plaisir coupable.
- Blueberry
- Odyssey
- X (Mwah)
- Smile
- Furrow
- Cocoon
- Rue
- Theatre Of
- The Lotus
- Get Up!
- Harsh Light
- 26