Originaire du Pays Basque espagnol, Velka est une jeune formation anonyme débutée l’année dernière. Après une démo (The Imposed Punishment – 2020) et deux singles, on passe aux choses sérieuses avec ce Purgatori Ignis Iudicium, premier album alliant black et death metal au sein de morceaux plutôt étendus (les durées tournant autour de 7-9 minutes), […]

Originaire du Pays Basque espagnol, Velka est une jeune formation anonyme débutée l’année dernière. Après une démo (The Imposed Punishment – 2020) et deux singles, on passe aux choses sérieuses avec ce Purgatori Ignis Iudicium, premier album alliant black et death metal au sein de morceaux plutôt étendus (les durées tournant autour de 7-9 minutes), denses certes, mais avec un pouvoir d’accroche optimal.

Atmosphériques sans nous sortir des claviers trop grandiloquents ou des atmosphères pompeuses (on aura plutôt droit à une immersion dans une ambiance hivernale mais parcimonieusement distillée sur quelques passages), ces sept compos nous plongent dans un black metal plutôt traditionnel dans sa forme, aux blasts incisifs et aux trémolos hypnotiques mais se forge d’emblée une personnalité par son duo vocal: une voix criarde telle un corbeau très énervé et une voix death bien profonde. Qu’elles soient à l’unisson ou alternées, ces deux registres vocaux se complètent particulièrement bien et appuient la dynamique apportée par les instruments derrière eux.

Et ces derniers se montrent eux aussi très variés, proposant des compos aussi virulentes que mélodiques mais aux structures brisant toute linéarité comme l’atteste d’entrée l’excellent « Eternal Hate Awakens », aux multiples cassures rythmiques (et contenant une superbe transition à cinq minutes). Dit comme ça, ça a l’air complexe et prise de tête, mais en réalité, on se fait très facilement happer par l’efficacité de ces compos. Les blasts dominent et l’agencement des riffs sur ces longs formats font mouche, entre accélérations urgentes et nombreux passages épiques aux mélodies renversantes, un peu comme si Dark Funeral s’était pris d’affection pour le death metal. Purgatori Ignis Iudicium s’affirme au final comme un très solide début, ne s’encombrant d’aucun artifice et demeurant ravageur de bout en bout. Il y a là de quoi vraiment se régaler si vous êtes amateurs de black mélodique du début des années 2000 !