Arch Enemy – Will to Power

Pas de commentaires      1 141
Style: Death Metal mélodiqueAnnee de sortie: 2018Label: Century MediaProducteur: Michael Amott & Daniel Erlandsson

Alors comme ça il serait donc tout pourri le nouvel album d’Arch Enemy avec Alissa White-Gluz, la miss aux cheveux bleus qui a eu la lourde charge de remplacer Angela Gossow au chant ? Incroyable comme ça moutonne sur le web pour s’empresser de castagner un album qui ne le mérite pourtant pas plus qu’au hasard, le dernier Morbid Angel

Peut-être est-ce l’arrivée annoncée de Jeff Loomis (Nevermore) à la guitare lead aux côtés de Michael Amott qui en a fait fantasmer plus d’un et se serait avérée être une déconvenue pour certains, compte tenu du rôle minime de Loomis (pour le moment en tout cas, en espérant que l’avenir change cette donne d’autant plus maintenant que Nevermore n’est vraisemblablement plus…). Celui-ci n’ayant pas participé à l’écriture de la moindre compo de l’album, s’est en effet forcément retrouvé réduit au simple rôle d’exécutant. On peut comprendre que cela en frustre certains, mais Loomis ou pas, il n’en reste pas moins que Will to Power est réellement un solide album de death mélodique, même pour un groupe qui a signé quelques albums marquants dans sa discographie.

Écouté sans en attendre quoi que ce soit (Loomis ou pas) j’ai été très agréablement surpris, et y suis finalement revenu très régulièrement. La bande à Amott assure toujours quand il s’agit de balancer des hymnes de death mélodique : « The Race » (belle entame à l’efficacité redoutable), « The World is Yours », « The Eagle Flies Alone », « Murder Scene », « First Day in Hell »… Je pourrais quasiment citer tous les titres en fait…

Quand on lit ici ou là que le groupe ne serait plus capable d’écrire des riffs marquants, j’avoue que je me demande si on a écouté le même album tant les passages marquants et les mélodies sifflables sont balancées à la pelle sur cet album tubesque au possible. Mais il est vrai que les riffs n’ont plus forcément le rôle premier ce qui semble être une intention assumée plutôt qu’une faiblesse, comme semble le démontrer l’envie de « sophistication » qu’on pourrait déduire de la présence inattendue d’un violon sur l’excellent dernier titre « A Fight I Must Win », lui conférant une aura quasi symphonique.

Même lorsque le registre est à la ballade ça fonctionne vraiment bien, j’en veux pour preuve ce « Reason to Believe » que la schtroumpfette Alissa porte magistralement et décrit comme le groupe comme sa première ballade metal chantée principalement en voix claire. La miss White-Gluz parlons-en quelques instants, car même si Will to Power est son deuxième album avec le groupe, elle reste la petite nouvelle, surtout passant après une pointure comme Angela Gossow qui aura marqué les esprits et les fans du groupe. Honnêtement difficile de trouver à redire quant à sa prestation qui est très proche de celle d’Angela sur les livraisons précédentes, et dont on imagine qu’elle n’aurait pas été fondamentalement différente. Sa voix claire est superbe, et sa voix hurlée franchement très solide là encore. La belle a beau certainement avoir été choisie autant pour ses qualités vocales que sa plastique impeccable, il n’y a rien dans ses interprétations qui permettent de la critiquer vocalement…

Indépendamment d’Alissa, et à part la nouveauté incarnée par cette ballade déjà évoquée, il est évident que Will to Power, tout réussi et efficace qu’il est (et il l’est vraiment), n’apporte rien de bien nouveau quand on le compare aux précédents albums du groupe. Il est vrai également qu’on peut parfois se demander si l’on n’a pas déjà entendu tel ou tel passage sur un ancien album d’Arch Enemy (je pense à « First Day in Hell » qui me fait penser à « My Apocalypse »). Ce sont bien là les seules critiques que je formulerai au final, mais cela ne m’empêche jamais de prendre un pied pas possible en écoutant ce dernier album.

Au final si j’ai un conseil à te donner, cher lecteur qui n’as pas encore posé une oreille sur cet album : fais-toi ta propre opinion et écoute donc quelques morceaux avant de juger, car le monde des critiques est parfois étonnant de mauvaise foi contagieuse.

Tracklist :
01. Set Flame To The Night
02. The Race
03. Blood In The Water
04. The World Is Yours
05. The Eagle Flies Alone
06. Reason To Believe
07. Murder Scene
08. First Day In Hell
09. Saturnine
10. Dreams Of Retribution
11. My Shadow And I
12. A Fight I Must Win
13. City Baby Attacked By Rats (reprise de G.B.H. présente sur l’édition limitée de l’album)

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1162 articles sur Eklektik.

Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *