Enorme surprise de 2019, Spotted Horse avait alors permis à Glassing de se faire un nom dans le monde du…heu… black metal/screamo/math-post-noise etc. Car oui les texans montraient alors une belle faculté à mélanger les genres tout en parvenant à créer un liant et une forte personnalité sans pour autant paraître déséquilibré. Deux ans plus tard, Twin Dream reprend peu ou prou les mêmes éléments que le quartet modèle selon lui.
Les champs sont à nouveau très ouverts, juxtaposant le gras du sludge et la sérénité du post-rock, les mélodies émotionnelles et les dissonances les plus oppressantes (« Doppler »), la noirceur la plus opaque et la pureté la plus éthérée (« Godless Night »). Une sorte de grand écart sensoriel qui, certes sans la surprise du premier album, fonctionne totalement tant dans sa création de paysages sonores tempêtueux que dans ses déversements de violence souvent hallucinée (« Burden »), la voix complètement arrachée contribuant à l’installation de ce climat étouffant.
Une jolie confirmation que voilà. Glassing prouve à nouveau qu’il maîtrise cette alliance de finesse et de pure dévastation avec cohésion et sans jamais s’autoparodier. Twin Dream, tout complexe qu’il est (on passe quand même du shoegaze/ambient le plus posé au chaos post-hardcore avec des louches de black metal), se révèle écoute après écoute, déployant une palette de couleurs et d’émotions paraissant infinie. Impressionnant.
- Spire
- Burden
- Absolute Virtue
- Faint
- Twin Dream
- Godless Night
- Doppler
- Among The Stars
- Where Everything Is Still
- True North
- At Long Last