Groupe suisse monté en 2017 par un ex-membre d’Arcturon (mélodeath) et par le chanteur (suédois) de Terrortory (thrash/death), Katapult est passé de duo à quintet en 2020. Après deux EP sortis la même année, le groupe de Bâle sort ici son premier album.

Katapult – Play Stupid Games, Win Stupid Prizes

Groupe suisse monté en 2017 par un ex-membre d’Arcturon (mélodeath) et par le chanteur (suédois) de Terrortory (thrash/death), Katapult est passé de duo à quintet en 2020. Après deux EP sortis la même année, le groupe de Bâle sort ici son premier album.

Play Stupid Games, Win Stupid Prizes possède un titre plutôt amusant, dans la grande tradition des groupes de mathcore un peu foufous, pourtant Katapult n’en joue pas. Enfin pas tout à fait puisqu’il s’oriente vers un thrash metal personnel teinté de hardcore et de plein d’autres choses comme du death mélodique dans certains riffs. Entre cavalcades nerveuses et passages groovy (« Litany Of Spirals ») voire plus ambiancés (« The Hands Of The Devil »), Katapult propose un panel très large allant d’agressions sonores (« The Arsonist ») à des mélodies plus affirmées (« Sweetheart Come », titre installant une atmosphère mystérieuse, ou encore la conclusion « Oh God for One More Breath » qui vient ajouter une dimension orchestrale en plus).

Katapult navigue donc ici entre différents courants et atmosphères qui dénotent de leur étiquette « thrash/death », très loin d’être si basique, en titillant le punk à de multiples reprises. D’ailleurs, le morceau « Bränn bilder och minnen » (qui est en suédois, vous l’aurez remarqué) possède un invité parfaitement raccord avec l’aspect agressif distillé sur l’album. Fredrik Lindkvist (Totalt Jävla Mörker, Riwen) vient apporter une urgence crusty en plus sur cet excellent titre.

On obtient au final un album très varié et divertissant, blindé de nerfs et d’énergie. Le jeu était peut-être stupide, mais le prix est une très chouette découverte qui propose un thrash qui ne se prend pas au sérieux et plus ouvert qu’il n’y parait.