Duo portugais issu de la scène extrême locale, ce projet propose un death metal caverneux mêlé de doom, caractérisé par des riffs pesants, des atmosphères lugubres et des éléments variés comme des chants grégoriens, offrant une expérience sonore à la fois maîtrisée et morbide.

Duo portugais monté par des membres de la scène extrême locale (Grog, Velório, Nethermancy), Chapel Of Samhain débarque avec un Black Onyx Cave aux apparats – cover avec une entrée de crypte ou tombeau, photo promo avec cheveux devant le visage – correspondant totalement à ce qu’on y entend !

Car en effet, les deux jouent un death metal CAVERNEUX infusé de doom, gras et putride comme se doit de l’être cette infâme mixture ! Introduit par un synthé lugubre comme sorti d’une bonne vieille série B, « Charnel » vient donner le la à cet album, riffs plus secs que poisseux (mais bien pesants) et voix rocailleuse se tirant la bourre accompagné d’un batteur n’hésitant pas à avoiner. Mais le groupe portugais aime aussi ralentir et le prouvera à de nombreuses reprises comme sur l’intro de « Flesh » ou encore « Delirium », titre sortant du lot par son atmosphère complétée par le synthé pendant quelques mouvements pas piquée des hannetons. Une atmosphère qui deviendra même religieuse sur « Portal », contenant du chant grégorien en guise d’intro et d’outro (avec même quelques cloches en guise de final), de quoi contrebalancer agréablement le ronron de ce gros matou logeant dans ce trou sans fond.

Quelque part entre Mortiferum, Morgoth et du vieux Tomb Mold qui aurait décidé de se parer d’un vieux Bontempi, Chapel Of Samhain délivre là un album maîtrisé, glauque et abyssal à la fois, mais contenant assez de variété dans son office de destruction crâniale au gourdin (car oui, ce sont bien des hommes des cavernes !). Une réjouissante séance de spéléo morbide.