Si ces dernières années leurs voisins patronymiques Portrayal Of Guilt sont pas mal sous le feu des projecteurs, il ne faut pas négliger les portugais de Process Of Guilt, qui célèbrent déjà leurs vingt ans d’existence. Croisé par ici en 2014 sur split en compagnie de Rorcal, le groupe a depuis sorti un quatrième album en 2017 (Black Earth), et voici Slaves Beneath The Sun, leur cinquième.
Désormais signé sur Alma Mater Records (label fondé par Fernando Ribeiro de Moonspell), Process Of Guilt n’a pas pour autant changé sa vision du post-metal. Bâti sur des atmosphères accablantes façonnées par des rythmiques dissonantes et pesantes portées par une voix profonde, totalement en accord avec l’effet de désolation produit (à l’image de sa cover, elle aussi en filiation avec la teinte sonore du groupe).
Jouant surtout sur la répétitivité de ses plans, c’est surtout dans ses transitions que Process Of Guit marque les esprits, que ce soit sur « Victim », « Slaves » ou « Host », les portugais installent ce climat oppressant et froid puis amène un break où de puissants trémolos font leur apparition, la froideur mécanique se voit alors remplacée par des émotions plus humaines. Des sensations qui s’amèneront aussi sur l’ensemble de cet album une fois apprivoisé.
Car son assimilation prend un peu de temps tant on a d’abord l’impression que l’on est pas vraiment bienvenu ici, les compos ne semblent pas avancer et ça manque de mélodies plus franches, or leur atmosphère délétère et suffocante s’immisce peu à peu dans votre espace vital, au point d’en ressortir comme le gars sur la cover ? Peut-être pas à ce point mais on a là une bonne dose de pessimisme sonore qui accompagnera vos tourments estivaux.
- Demons
- Scars
- Victims
- Slaves Beneath The Sun
- Breathe
- Host