In Cauda Venenum – G.O.H.E.

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Style: post black metalAnnee de sortie: 2020Label: Les Acteurs de l'Ombre Productions

Quelques semaines après sa participation au dernier album de Crépuscule d’Hiver, le batteur lyonnais N.K.L.S. fait son retour avec son projet In Cauda Venenum (dans lequel accompagne un certain Ictus, officiant au chant, à la guitare et à la basse). Officiant ensemble depuis déjà dix ans, le duo a sorti un premier album éponyme en 2015 puis un split à trois têtes l’année suivante en compagnie de Spectrale (ayant un nouvel album à venir, on parlera d’eux bientôt) et Heir, split sur lequel on pouvait entendre leur réinterprétation du thème de Laura Palmer (Twin Peaks). Sur ce G.O.H.E, le duo est complété par un troisième larron en la personne de Raphaël Verquin (Psygnosis, Rïcïnn) venant ajouter son violoncelle au post black metal d’In Cauda Venenum.

G.O.H.E peut faire un peu peur avant d’en avoir entendu une seule note. En effet, composé de seulement deux titres, ces derniers s’étendent sur plus de vingt minutes. Pourtant « Malédiction » et « Délivrance » sont deux pistes ne faisant qu’une. Façonnés avec grand soin, ces deux chapitres alternent avec succès phases de brutalité (avec vocaux arrachés de rigueur) et moments empreints de douceur (le violoncelle apportant énormément de ce côté lorsque les choses se calment). Les alternances entre ces deux facettes sont idéalement gérées, si bien qu’on ne voit pas le temps passer ! Les mélodies sont en effet immédiatement prenantes, qu’elles soient prises dans leurs sursauts épiques (rappelant parfois Emperor) que dans leurs ralentissements (quasiment doom parfois) mélancoliques.

Alors certes, les durées étendues de ces deux morceaux peuvent décourager, mais jamais le trio ne vient donner l’impression de faire du remplissage. Evitant avec succès les clichés inhérents au post black (les arpèges répétés à n’en plus finir, vous voyez de quoi je parle) et enrobant son concept album narratif dans une production bien imposante, In Cauda Venenum signe un second et ambitieux long-format à l’atmosphère tragico-brutale dégageant de pures émotions, renouvelées à chaque nouvelle écoute.

  1. Malédiction
  2. Délivrance

beunz
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