Pour qui n’a pas fait LV1 espagnol, laissez-moi vous traduire le nom du groupe et le titre de son nouvel album: Ornements de Peur – S’échapper à travers la terre. Un programme bucolique n’est-ce pas ?
Auteur de déjà quatre albums auparavant (en sept années d’existence, jolie moyenne), ce prolifique projet nous vient d’Espagne et est un one-man band d’un certain Angel, officiant dans de nombreux projets tels que Graveyard Of Souls ou Ad Nebula Nigra. Pour celui-ci, le gaillard propose une version très atmosphérique du funeral doom.
Et si le style est souvent exigeant (lenteur et longueur étant souvent décourageantes), le profane a de quoi pouvoir s’accrocher à ce cinquième album qui manie parfaitement ses ambiances mortifères. Ornamentos Del Miedo vaut clairement pour son pouvoir d’envoûtement, notamment les arrangements de claviers comme sur « Cielos Purpuras » qui viennent apporter une touche d’inattendu à des schémas d’accablements bien connus (d’inspirations Shape Of Despair, essentiellement).
Et même si la voix growlée ultra pitchée peut régulièrement apparaitre vraiment artificielle (une impression un peu étrange mais à laquelle on se fait finalement), les six titres de ce nouvel album (pour plus d’une heure dix de musique, mention à la conclusion « Donde La Linea Termina » et ses seize minutes !) se suivent agréablement, diffusant leur mélancolie désespérée en slow-motion tout en l’agrémentant de zones épiques, forcément multiples dans chaque morceau. Bref, un album très lent mais paradoxalement très dynamique, pesant mais plein de finesse. Les fans du genre devraient en avoir pour leur argent !
- Flores Muertas
- Cielos Purpuras
- Pozo Infecto
- Fragmentos de Espejos Rotos
- Escapando A Través De La Tierra
- Donde La Linea Termina
