Quatrième album pour les masqués portugais, deux ans après l’acclamé Mirage. Ayant pu les voir ouvrir pour Spectral Wound il y a quelques années de ça, le quintet désormais quartet selon Metal-Archives… ou pas (car ils sont toujours cinq dans leurs vidéos, allez savoir pourquoi) a fait face à deux départs en 2022 (le chanteur originel ayant été remplacé par l’un des guitaristes tandis que le second guitariste a été remplacé par la néerlandaise Sonja Schuringa). Gaerea a fait évoluer son post black metal au fil du temps et poursuit cette évolution sur ce Coma.
« The Poet’s Ballet » ouvre cet album dans un esprit très subtil, posant par là des émotions empreintes de fragilité via notamment par une inattendue voix clean renouvelant l’impact des passages les plus virulents qui vont suivre. Une ouverture à l’image de ce qui suivra, très riche, tant en textures qu’en ouvertures. Se suivant comme un concept album, Coma va donc souvent aller dans cet entre-deux, ouvrant même parfois des envies atmosphériques comme sur le joli « Suspended », « Reborn » ou encore « World Ablaze » qui reviennent du côté de l’épique.
Une recette personnelle du post-black (mais pas que) une nouvelle fois maîtrisée, nous emmenant de la rage à la délicatesse en un clin d’œil (comme sur « Wilted Flower » par exemple) avec un goût prononcé pour les chuchotements faisant régulièrement suite à ces rugissements ravageurs. Mêlant force, harmonies et ambiances de désolation, ce nouvel album des portugais tombe à point nommé alors que les températures refroidissent, on tient ici le type d’album idéal pour l’hiver approchant.
- The Poet’s Ballet
- Hope Shatters
- Suspended
- World Ablaze
- Coma
- Wilted Flower
- Reborn
- Shapeshifter
- Unknown
- Kingdom Of Thorns