Isolant – Drain

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Style: indus/death metalAnnee de sortie: 2023Label: Sentient Ruin Laboratories

Huit ans après Oblivion (que vous avez sûrement oublié, hohoho !), Isolant reprend enfin du service. Le trio mené par Max Furst (basse/guitare/claviers – Malleus, ex-Morne, unique rescapé du line-up d’origine) a depuis connu un gros revirement de troupe. Accueillant des habitués de chez Sentient Ruin Laboratories, Mattia Alagna (Abstracter, Atrament) au chant et l’espagnol Miguel Souto (Suspiral) aux machines, cette version 2.0 du projet en reprend finalement les grandes lignes mais en propose une version encore plus ouverte et intéressante.

Des grandes lignes qui demeurent donc sur ce second volume un mélange bien glacial d’indus et de death metal, mais pas que. Soutenues par des rythmiques synthétiques Godfleshiennes, les compos de Drain nous transposent dans un univers dystopique et vicié (personnifié par l’alliance d’une guitare tel un bloc de ferraille et d’une voix rauque), où le soulèvement des machines a laissé place à la désolation (« Inner Tomb » ou comment connecter indus et doom/death). L’impression d’une masse sombre et informe fait donc son chemin durant l’écoute de ce premier long-format, ce malgré les franches mélodies naissant des atmosphères plus lumineuses des premiers titres (surtout le chorus hypnotique de « The End Begins Me »).

Si l’entame de ce second EP semble créer un équilibre entre froid extrême (merci aux riffs mécaniques) et émotions plus « sensibles », la seconde partie balaie tout espoir, Drain n’exprimant globalement que misère et agonie dans cet enrobage aux effluves de punk crade sous le poids de l’indus, avec un soupçon de finesse atmosphérique.

  1. The End Begins Me
  2. Drown In Ash
  3. Death Pulse
  4. Lamentation
  5. Inner Tomb
  6. Drain

beunz
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