Seconde vie pour Racetraitor, vieux de la vieille du hardcore metal straight edge ricain. Le groupe fondé en 1995 s’est arrêté quatre ans plus tard (terminant par un split avec Burn It Down sorti chez Trustkill) pour finalement reprendre du service il y a deux ans. Déjà autrefois fortement politisé, le message du groupe s’est donc actualisé à l’ère de Trump avec toutes les sortes de violences qui pullulent dans nos médias.
Et pour diffuser son message, Racetraitor y va fort, très fort. Mené par le charismatique Mani Mostofi – à la puissante voix parfaitement complétée par une session rythmique radicale, surtout la batterie tenue par un certain Andy Hurley (Fall Out Boy, Enabler, Sect) – Racetraitor n’y va pas avec le dos de la cuillère pour distiller un hardcore métallisé (un brin chaotique) de qualité aux agréables relents de 108. Bruts de décoffrage, ces titres radicaux possèdent par intermittence quelques écarts plus mélodiques sur « BLK XMAS » (qui ferait presque penser à du Scarlet joué à toute blinde) ou sur « The Cult Of Eschatology » où des arpèges de guitare sèche viennent se mêler au déversement de rage (sans compter « Aylanoor » et « Rooz Va Attab », interlude et outro permettant de se remettre de tout ça).
En à peine plus de vingt minutes, 2042 traite de nombreux thèmes actuels comme la xénophobie ou le féminisme, Racetraitor prouve qu’il a conservé sa ligne de conduite malgré ces années d’absence. Une ligne de conduite qui ne va pas sans son hardcore brutal, brutal comme la société actuelle…
- Three Minutes Of Hate
- The Lion And The Lamb
- BLK XMAS
- By The Time I Get To Pennsylvania
- Aylanoor
- Cataclysm
- The Cult Of Eschatology
- Unhinged
- The Universal Corrective Map Of The World
- Rooz Va Attab