L'album présente une intensité sauvage avec des blastbeats omniprésents, des guitares abrasives et des vocaux réverbérés, créant une atmosphère de bouillonnement permanent, mêlant powerviolence et war metal, tout en offrant quelques rares moments d'apaisement avant de plonger à nouveau dans la brutalité.

« Bestial Hardcore« , on aura rarement trouvé un titre d’album plus à propos ! Les australiens de Gaoled réitèrent donc ce qu’ils avaient voulu instaurer avec leur démo de 2021 (Bestial Hardcore Demo) puis leur EP de 2023 (Bestial Hardcore EP, on ne se refait pas !) et ne lésinent pas niveau sauvagerie !

Blastbeats à foison, grain de guitare qui gratte et surtout vocaux pris dans une réverb de l’enfer, voilà le tableau dressé par ces furieux. Le son n’est donc qu’abrasion, une sorte de bouillonnement permanent, âcre et insaisissable devant autant à la powerviolence qu’au war metal. Et rares sont les moments « d’apaisement » dans ce si cru bousin, seules les baisses de tempo de « Terms » ou de « Shafted » (et sa basse menaçante en guise d’intro) viennent apporter un tantinet de « confort », mais c’est toujours de courte durée car tout vient voler en éclat peu après…

Et si les respirations sont rares sur cet album, Gaoled viendra nous en donner une très surprenante avec « Feed », titre à l’introduction à la rythmique synthétique se poursuivant dans des contrées moins expéditives et presque… « atmosphériques ». Nous achevant via des titres semblant gagner en lourdeur sur la fin (« Voices » ou la grosse conclusion « Khanate (Taipan) »), les australiens marquent là cette fin de 2024 avec un album aussi vicieux que radical. Vous pouvez rallumer votre cerveau une fois cette demi-heure écoulée.