Ihsahn – Ihsahn

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Style: Black Metal Progressif/SymphoniqueAnnee de sortie: 2024Label: Candlelight Records

Depuis ses débuts en tant que leader d’Emperor, Ihsahn s’est imposé comme l’une des figures les plus influentes du Black Metal. Avec Emperor, notamment sur leurs derniers albums plus progressifs (IX Equilibrium, Prometheus), Ihsahn avait déjà amorcé une exploration musicale ambitieuse. Cependant, je dois avouer que, jusqu’à présent, je n’ai jamais été le plus grand fan de sa carrière solo, que je trouvais parfois trop disparate ou théâtrale. Ce nouvel album, Ihsahn, a toutefois réussi à me marquer profondément, surpassant mes attentes et me réconciliant avec son œuvre en solo.

Le choix d’un titre éponyme pour son huitième album studio n’est pas anodin. Il s’agit probablement de son disque le plus introspectif à ce jour, un condensé de toutes les facettes de sa carrière. Ihsahn se distingue par sa capacité à équilibrer des instrumentation orchestrale et une trame Black Metal, comme en témoigne le single « Pilgrimage to Oblivion ». J’imagine que des musiciens classiques, des cordes surtout, ont participé à l’enregistrement. Les orchestrations, qui avaient parfois tendance à être pompeuses sur ses précédents opus, trouvent ici un équilibre subtil.

J’avoue ne pas être a priori fan d’orchestrations dans le Metal – je me serais passé par exemple de l’intro purement orchestrale « Cervus Venator » – mais cet album alterne assez entre intensité et subtilité pour me toucher. « The Promethean Spark » propose tout de suite cette dualité entre riffs et voix Black tranchants, et des orchestrations symphoniques bien intégrées.

Si cet opus est globalement plus accessible que certains de ses précédents albums, il n’en reste pas moins exigeant. Chaque morceau se découvre au fil des écoutes, révélant des nuances et des détails qui en renforcent l’impact. Ce qui frappe, c’est la cohérence et la maturité de l’ensemble : Ihsahn parvient ici à synthétiser son parcours artistique en une œuvre à la fois ambitieuse et personnelle. Si, comme moi, vous avez préféré les derniers albums d’Emperor à ses premières explorations solo, ce disque pourrait bien vous surprendre.

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

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