Je ne suis pourtant pas du genre vieux con à répéter inlassablement que « c’était mieux avant bla bla », mais tout de même… Comparer ce nouvel album d’Ihsahn à ce que proposait Emperor fait assez mal à l’estomac et affadit encore davantage un album qui n’en avait pas besoin… Evidemment les artistes évoluent, changent, et ce n’est pas un réel problème en soi, tant que l’inspiration est là. The Adversary, premier album solo du génie du mal était un bon album (à défaut d’être extraordinaire) qui contenait son lot de bonnes choses.
Mais autant le dire tout de suite angL est raté. Rien n’y apparaît au niveau de son illustre auteur.
Malgré un plutôt sympathique « Misanthrope » qui nous attaque d’entrée de façon assez agressive, le soufflet retombe quelque peu déjà avec le fade « Scarab », sa mélodie pataude et son solo ridicule, et ce malgré un beau passage en voix claire.
Le chanteur d’Ulver était invité sur le premier album d’Ihsahn, cette fois c’est Mika Akerfeldt de Opeth qui vient pousser la chansonnette sur « Unhealer » et le résultat est… vraiment inintéressant, n’arrivant pas à la cheville de ce qu’il fait avec Opeth, son intervention paraissant peu naturelle et soutenant encore une mélodie niaise et maladroite qui donne la nausée. Je ne parle pas de la fin du morceau en fade out, qui sent bon la facilité.
Etonnant de la part d’un songwriter de la trempe d’Ihsahn, de se vautrer ainsi dans le convenu et le niaiseux.
La suite est malheureusement du même acabit. Tout paraît bien mou, et finalement on s’ennuie ferme alors que les titres défilent. Un comble, et un sentiment franchement inattendu de la part de ce grand Monsieur. Le bougre semble partagé entre l’envie de faire croire qu’il sait toujours envoyer la purée et l’envie de montrer que oui mais il a quand même muri aussi, s’est assagi. Résultat, au lieu de choisir son camp fermement, il tape dans les deux registres de façon bien frustrante : le démarrage d’ « Emancipation » par exemple fait penser que ça va péter un bon coup, et paf tout retombe en un éclair avec la mélodie niaise qui prend le relais.
On accordera quelques points à « Malediction » tout de même, beaucoup plus burné que le reste et sur lequel on sent avec bonheur quelques relents de black sympho à la Emperor mais ça fait quand même bien peu au final…
Les arrangements symphoniques d’un « Elevator » sont plutôt réussis, mais encore une fois ils semblent mis au service d’une mélodie pataude et peu inspirée.
Par ailleurs, quelle mouche peut bien avoir piqué Ihsahn pour qu’il nous serve du solo à la pelle sur quasiment tous les titres ?
Non il vaut mieux arrêter là (sans en rajouter sur le fait que même vocalement je trouve Ihsahn en petite forme avec un chant finalement assez irritant), angL n’est à aucun moment vraiment convaincant et laisse vraiment une impression de ratage.
Enorme déception, et clairement, voilà vraiment un album à éviter en cette année 2008. Si le métal extrême progressif est votre tasse de thé, tournez-vous donc plutôt vers Emancer, des compatriotes d’Ihsahn qui ont sorti cette année un album bien plus intéressant.
- misanthrope
- scarab
- unhealer (featuring mike akerfeldt)
- emancipation
- malediction
- alchemist
- elevator
- thernody
- monolith
http://www.youtube.com/watch?v=MX4Xw4AC8c8
J’ai failli éclaté de rire en lisant maladroitement « Ehancer »
Au vue de la bio de Krakoukass, je comprend mieux cette chronique. Chaqu’un ces gouts Krakou ;-)
Ben je vois pas le rapport avec ma bio, écrite il y a 4 ans et qui ne correspond plus du tout à l’état de mes goûts aujourd’hui… Lis plutôt ma chronique du précédent album (que j’aime) et tu constateras que si je n’aime pas cet album, ce n’est pas parce qu’il n’est pas pour moi, mais parce que je ne le trouve pas bon. Du tout.
« Ihsahn » et « à dégager », c’est quand même vachement antithétique… Ah pauvre Ihsahn, ya 10 ans il nous pond des chefs d’oeuvres hyper transcandant qui tuent la mort, et il suffit qu’aujourd’hui il se donne légerement moins à fond pour qu’on lui balance des tomates. Il aurait dû changer de nom comme ça l’album aurait été mieux acceuilli…
Tu as raison Noohmul, l’album n’est pas bon mais comme c’est Ihsahn, je vais rajouter 5 points à la note…
(merde j’ai oublié un « s » dans mon pseudo…)
Attend c’est pas ce que j’ai dis, mais bon on va pas partir dans une polémique à deux balles… Perso je le trouve bon cet album, même si c’est peut-être ce qu’Ihsahn a fait de moins bien ça reste bien plus créatif que ce que beaucoup de groupes font.
Et si la note avait été bonne, sans doute qu’une flopée de commentaires aurait avancé que l’album est surnoté car c’est Ihsahn… c’est évident.
Version complète (non bugée) et propre. Je m’excuse pour le doublon.
A dégager ? Nan je ne crois pas. Que ce soit signé Ihsahn ou pas, l’album est très bon. Le chemin pris avec « The Adversary » est toujours là mais cette fois avec une musique beaucoup plus noire, lorgnant plus vers le registre « habituel » du bougre, plutôt que du côté lumineux du divin « The Adversary ». En ce qui me conçerne, « angL » est un peu le pendant sombre de l’album précédent mais toujours avec cette sensibilité, cette production aux petit oignons, ces mélodies et chants inspirés, cette instrumentation riche et subtile où rien n’est laissé au hasard. Enfin, la collaboration de Akerfledt/Ihsahn (Unhealer), n’est pas à comparer avec ce que produit Opeth puisqu’on entend, on sent que ce morceau est avant tout issue e la vision et de la volonté (légitime mais cepandant bien trouvée) d’Ihsahn de faire le pont entre deux sensibilités (l’alternance de leurs chant black/death) représentent bien la chose) : la sienne et celle de Akerfeldt. De ce fait, c’est quelque chose d’hybride et d’unique. Je conçois que l’objectivité n’existe pas vraiment, mais là…. Je rêve.
100% d’accord avec cette chro, une grosse envie de vomir à l’écoute de ce disque au son dégueulasse et à la mièvrerie quasi omniprésente, peuplé de solos et riffs « prog branlette » fades et agaçants. Certains parlent de production aux petits oignons et de travail sur les sons, moi je parlerai d’abus de medium, de batterie ignoble et de violons en plastique…
J’avais aussi pas mal aimé « the adversary » malgré son côté opéra pompeux sur certains titres et quelques dérives vers des riffs laids et peu puissants qui sont devenus légion dans cette cuvée 2008. Il en faut pour tous les goûts…;-)
On va rester sur cette sage parole. Chacun ses goûts/interprétations
merci ryo d’etre intervenu,je n’avais pas osé,je me sentais bien seul a aimer cette album,les gens attendent d’ihsahn qu’il nous ponde du emperor,je rappele que emperor c’est fini,faut passer a autre chose,le morceau avec akerfeldt est un morceau d’ihsahn pas de opeth alors pourquoi comparer,le reste est mou du gland,et bien écouter marduk alors et laisser faire ihsahn ce qu’il a envie de faire
album a écouter et à surrement pas dégager,merçi
je n’ai rien contre toi krakoukass mais bon toute cettre chronique est un peu dure à mon gout
Mais ouais, si on aime pas c’est qu’on voulait un nouveau disque d’emperor ! Genre on a 12 ans et on veut un revival du inner black circle ;-) Moi j’aurais préféré qu’il sorte un disque de musique classique moins pompeuse que ce truc, rien à voir…
Jamais compris comment on ne pouvait pas aimer celui-là après avoir aimer le précédent et encore moins comment on pouvant le trouver mièvre (surtout quand on aime Scar Symmetry :p ). Parce que bon ça ressemble vachement à l’album précédent je trouve, un peu moins bon certes, mais tout à fait correct je trouve.