Derrière le patronyme Garm, on retrouve David Enique (Danik) et Gaël Caudoux, deux nantais qui ont déjà sorti en 2020 un premier album éponyme, et ont écumé quelques scènes en Loire-Atlantique. Le duo s’est ensuite structuré sous la forme d’un « groupe » en 2024 en accueillant un bassiste et un batteur dans l’objectif de pouvoir assurer des prestations « live », même si David et Gaël restent les seuls maîtres à bord et sont responsables de l’écriture des morceaux.
Leur deuxième album, Dark in the Light, fruit de cette collaboration qu’on devine « en proximité », sort ce mois-ci en autoproduction, avec un mastering signé Vince Brunello (du groupe de rock industriel SIN). Et je dois dire que pour moi qui ne connaissais ni le groupe ni son premier album, Dark in the Light a clairement constitué une très bonne surprise et une bien belle découverte.
S’inscrivant dans la continuité du premier album, Garm propose ici des compos qui continuent d’osciller entre rock industriel, voir new-wave, avec alternance de passages atmosphériques et d’autres plus rentre-dedans, le tout soutenu par la voix assez singulière de Gaël dont certains accents rappelle parfois celle de Robert Smith (the Cure). Une singularité dont on pourra comprendre qu’elle puisse déplaire ou rebuter certains auditeurs, mais qui fait selon moi partie de l’identité de Garm.
Que le tandem se fasse enveloppant (« Autismophobia »), plus direct (« Time of the Moon », l’excellent « The Sun is so Cold ») ou qu’il mélange les deux comme il le fait le plus souvent (« Fly Queen Cleopatra » par exemple), Garm sait écrire de vraies chansons accrocheuses, et c’est sans doute ce qui rend l’écoute de l’album intéressante et permet au plaisir de se renouveler à l’écoute des 10 titres qui le composent, ça et sans doute aussi le talent de Danik pour utiliser les machines et les boucles électroniques afin d’enrichir les parties de guitare et créer un univers sonore au large spectre. Les parties électroniques si elles apportent plutôt une coloration assez sombre, savent aussi se faire plus légères comme sur « Night Before » ou « Megalomania » sur lequel on n’est pas toujours très loin d’un Depeche Mode.
Les albums de rock/indus de qualité ne courent pas la rue, si vous êtes amateur du genre, vous savez donc ce qui vous reste à faire… Vous l’avez compris, j’ai vraiment accroché et cet album revient régulièrement squatter mes écouteurs, ce qui est certainement le meilleur gage de sa qualité!
Tracklist :
01 – Black Fire
02 – Summer Rain
03 – Time of the Moon
04 – Autismophobia
05 – Fly Queen Cleopatra
06 – The Sun is so Cold
07 – Megalomania
08 – Malignant
09 – The Night Before
10 – Pollen
Le premier album était sorti pendant le grand confinement, tout à fait dans ce même style. Il est à une autre adresse bandcamp : garmnantes.bandcamp.com/album/garm
Leur Synth Rock est convergent avec celui de Stolearm. Mais Garm est plus sombre encore, avec un cercle d’influences plus large aussi. Ils ont une vraie identité, un son au croisement de Cure et NIN.