Le groupe français de death metal présente un troisième album qui, tout en poursuivant des thèmes de guerre, se distingue par des compositions techniques et accrocheuses, intégrant des influences variées et des variations rythmiques, promettant de marquer les classements de 2025.

Comptant parmi les groupes de death français qui montent, Creeping Fear revient avec un troisième long-format quatre ans après Hategod Triumph. Une chose frappe rien qu’en voyant l’artwork de ce Realm Of The Impaled, le quartet parisien a choisi la continuité avec la présence de ce monstre à cornes, une cover une nouvelle fois concoctée par l’excellent Paolo Girardi (au style pictural très reconnaissable ayant signé des pochettes pour Power Trip, Vastum ou encore Artificial Brain).

Après une introduction de plus en plus menaçante (« A Path To Obscurity »), l’artillerie peut démarrer à toute blinde avec « Dismembered And Thrown Into Black Flames », gros death old school ultra véloce où le guitariste/chanteur Clément Ducouret nous gratifie d’un impressionnant timbre rauque. Bardées de variations rythmiques permettant aux musiciens de faire apprécier leur technique (d’où l’influence Hate Eternal revendiquée), ces nouvelles compos poursuivant sur la thématique de la guerre tout en nous terrassant par ses grooves Morbid Angeliens (« Realm Of The Impaled ») et ses inserts mélodiques (l’intro orientalisante de « Obscene Sacrifice » qui nous emmène du côté de Nile) ou encore via quelques soli très enlevés (celui de « Feast Of Violence » par exemple).

Bref, un nouvel album maîtrisé, imposant et destructeur tout en possédant un irrésistible pouvoir accrocheur (je vous mets au défi de ne pas headbanguer sur l’énorme conclusion « Cursed Endeavor » !), Creeping Fear pourrait bien être la sensation de 2025 et voir ce troisième album plutôt haut dans les classements de fin d’année (au moins ceux de death metal).