Deux mois après le très bon split avec Diabolic Oath, Aberration revient comme prévu avec un nouvel album sous le bras, toujours chez les stakhanovistes Sentient Ruin. Le groupe, toujours composé de membres de Nothingness, Suffering Hour ou encore Void Rot, vient ajouter une pierre à l’édifice qu’ils ont commencé à bâtir: après l’EP et le split, on passe à du long-format !
Refracture vient donc mettre les bouchées doubles suite au titre du split. Le quartet de Minneapolis nous accueille en effet avec un « Antithesis » bien glauque: une montée nauséeuse avant de démarrer dans son black/death signature, dissonant, oppressant avec ses rythmiques trop compliquées pour comprendre ce qui se passe… avant l’énorme break central suivi d’un ralentissement nous ramenant du côté du doom, hypnotique mais tout aussi désorientant. Des méandres horrifiques dans lesquels on replonge volontiers avec les titres suivants.
« Wresting Vibrations » d’abord qui ouvre un nouveau tourbillon opaque entre ses multi-textures nous engloutissant dans le noir le plus total. A nouveau, Aberration propose un break, sauf que cette fois celui-ci s’agrémente d’un climat plus que malsain avec ses effets sonores irritants tandis que la voix agonise, ouh que ce final donne des sueurs froides !
Les trois autres titres feront de même, entre six et dix minutes de lessivage à sec mais avec des boyaux trouvés au fond de cette caverne dégueu, on en ressort donc dans un état second avec l’impression d’avoir vu et ressenti des choses immondes mais sans savoir si on en a rêvé. Mais voilà, comme le gars sur la cover, vous le sentez ce pieux qui vous transperce le bide, et vous souffrez, oh oui vous souffrez ! Merde, ce n’était pas un rêve ! Allez, à bientôt pour la seconde partie de ce cauchemar, le nouveau Diabolic Oath arrive bientôt !
- Antithesis
- Wresting Vibrations
- Interstitial Enmity
- Blighted
- Refracture
