Un quintet italien originaire de Ravenne propose un premier album alliant la férocité du black metal et la vélocité du crust punk, avec des thématiques spirituelles explorant les relations entre paganisme et religions, tout en offrant une performance vocale variée et une puissance sonore marquée.

A ne pas confondre avec les nombreux groupes du même nom (et un jeu vidéo), ce Stygian est un quintet italien (de Ravenne, en Emilie-Romagne) qui débarque avec un premier album du genre furieux. Combinant la férocité du black metal avec l’aspect aussi cru que véloce du crust punk, le groupe y injecte surtout un groove quasi permanent. Dreadlands possède une thématique basée sur la spiritualité avec des lyrics faisant une sorte de comparaison les relations païennes et les religions « Abrahamiques », bref entre la célébration de la vie sous toute ses formes et l’expression des plus bas instincts de l’homme, il est rapidement évident de voir que le groupe penche vers la nature.

Au niveau sonore, Stygian sonne particulièrement radical, balançant un blackened crust véloce mais bien produit à la manière d’un groupe de hardcore. Et si certains groupes du créneau tournent parfois en rond à cause de vocaux criards monotones, ce ne sera pas le cas pour les italiens puisque leur vocaliste Emiliano Melandri proposera un panel vocal étendu allant de cris perçants à des growls en passant même par quelques rares phases en chant clean (« Burning Mires »). Il insuffle à ce Dreadlands une énergie constante et destructrice, même lorsque le groupe décide de diminuer le tempo (le groovy « Shadow Of A Massacre » par exemple prenant de faux airs de Satyricon).

Et même si l’on peut déplorer un côté peut-être un peu trop sage dans cette recette (certes bien exécutée mais manquant de surprises), ce premier album dégage au final une puissance implacable qui doit certainement prendre toute sa dimension en live. De très honorables débuts et des promesses pour l’avenir.