Ce nouvel album de Demon Hunter commence bien. Très bien même. Ce « Not Ready To Die » d’ouverture est en effet un « tube » absolu, au pouvoir accrocheur indéniable. Tout du moins pour qui n’est pas allergique au Néo Metal. En effet Demon Hunter a beau faire partie de la frange « violente » du Néo Metal (on note depuis les débuts du groupe des similitudes assez marquées avec le groupe des neuf masqués de Des Moines), il n’en contient pas moins les ingrédients typiques du genre. Vous trouverez donc dans ce disque :
1) Un son léché jusqu’aux babines, nickel, rien ne dépassant aux entournures.
2) Une voix agressive qui laisse la place à des refrains ultra mélodiques avec voix claire.
Indéniablement néo donc, cet album reste dans la continuité de son prédécesseur (l’excellent Demon Hunter) à ceci près que les passages violents semblent encore plus violents que par le passé : comme sur le très direct « Beheaded » où le chant est tellement éructé qu’il se rapproche parfois du chant black.
Pourtant il est indéniable que les mélodies ont gagné en importance et ce n’est pas ce « My Heartstrings Come Undone », ballade très réussie, avec des effets synthétiques presque new wave, ou ce « I Play Dead » tout en nuances, qui me contrediront.
Au crédit de Demon Hunter, on notera que la voix claire est toujours aussi agréable et que le chanteur chante mieux que jamais. Les voix growlées sont toujours aussi agressives et puissantes pour leur part et remplissent très bien leur office. Impossible de résister à des brûlots tels que « Beauty Through The Eyes Of A Predator », « Not Ready To Die » ou « Everyhting Was White », qui brandissent haut l’étendard du néo, à coup d’agressions sauvages et de refrains mélodiques qui s’incrustent au fond du cerveau.
Se démarquant de ses compatriotes de Slipknot qui aiment à jouer avec l’imagerie diabolique et les 666, Demon Hunter fait partie de cette frange très chrétienne du métal et il reste tout de même toujours étonnant d’entendre une musique assez brutale associée à une image qui se veut polie et bien propre sur elle (même si Demon Hunter est loin d’être un cas isolé comme en attestent les Living Sacrifice ou autres Zao qui pratiquent même une musique encore plus agressive que DH). Les photos du groupe issues du cd nous laisseraient même presque croire que Demon Hunter est le premier groupe de Amish Metal !
Vous l’aurez compris, Demon Hunter n’a rien inventé mais officie avec talent dans son style et si vous aimez le bon Néo, ce Summer of Darkness devrait vous faire du bien par où il passera.
- not ready to die
- the awakening
- beheaded
- my heartstrings come undone
- our faces fall apart
- less than nothing
- summer of darkness
- beauty through the eyes of a predator
- annihilate the corrupt
- i play dead
- everything was white
- coffin builder
- the latest and the last