A l’époque où j’ai chroniqué Akeldama, le premier disque de The Faceless, j’avais pris ce groupe pour un Necrophagist light comprenant les traces de l’influence de Cynic (pour le prog) ou de Dimmu Borgir (pour le clavier). Piètre raccourci que j’avais alors fait histoire de simplifier les choses. Elles viennent se compliquer avec bonheur sur Planetary Duality et je peux donc ranger mes comparatifs car, The Faceless est devenu beaucoup plus qu’une copie sans sucre ajouté.
La petite touche Cynic qui pointait du nez à mon écoute d’Akeldama est aujourd’hui beaucoup plus prononcée et assimilée au sein de compositions qui n’en perdent pas pour autant en agression et énergie. Cynic n’ayant jamais été qu’un groupe de death metal sur le papier pour faire plaisir à un label cherchant à ranger sous la même étiquette un ensemble de groupe qu’il pouvait vendre à la faveur d’une mode portée sur le death metal, The Faceless est donc beaucoup plus digne d’être associé à ce genre. L’échange growl / voix robotique est tout de même conservé avec en prime un chant mélodique sporadique dénué d’effets mais manquant encore un peu d’assurance.
Les Dimmu Borgirisme ne sont plus du tout au rendez-vous puisque le clavier fait un pas en arrière sur cet album et évite tout épanchement gothique cliché. Son apparition sur « Legion of the serpent » pour un effet digne d’une fête foraine décrépie est par contre surprenante et un peu décalé mais, pas vraiment désagréable non plus. Les blasts du batteur n’ont bien sur rien de bien naturel mais cet exagération n’est pas pour autant déplaisant. The Faceless est de toute manière un groupe plus brutal que progressif malgré ses emprunt à un des monuments du genre, des leads de guitare lumineux et des interludes apaisants et variés. Mélodique et original tout en étant violent, voilà ce que the Faceless réussit à être tout à la fois sur Planetary duality. Les mosh part deathcore ont même disparues afin d’asseoir définitivement le groupe dans la scène death et loin des mèches.
Le meilleur moment de ce disque est cependant tout à la fin quand le groupe passe en mode instrumental sur les deux plages de conclusion. Un sample de voix extrait de l’émission radio de Art Bell où un homme explique son enlèvement par des extra terrestres et une implication du gouvernement américain par le biais de la fameuse Zone 51 (ce fameux appel téléphone a aussi été utilisé par Tool sur la chanson « Faaip de Oiad » de l’album Lateralus) introduit les hostilités pour une dernière démonstration des registres qu’ils peuvent emprunter. Le rythme devient alors un peu plus Meshuggah et l’atmosphère se fait plus épique. On en regretterait presque que le disque soit si court. Une conclusion on ne peut plus appropriée pour un groupe très prometteur dont le deuxième disque leur permet de rejoindre les rangs des immanquables du death technique (Odious Mortem, Necrophagist, Arsis…).
- prison born
- the ancient covenant
- shape shifters
- coldly calculated design
- xenochrist
- sons of belial
- legion of the serpent
- planetary duality i (hideous revelation)
- planetary duality ii (a prophecies fruition)
Je découvre avec cet album et j’aime beaucoup, le style est balisé mais l’album est assez varié pour intéresser de bout en bout.
J’avais bien apprécié le premier album. Va falloir que je me procure celui-ci pour y jeter une oreille.
Excellent album!!!!!
Quelques écoutes au compteur, mais je trouve ce disque très bon . Les fans de techno death y trouveront leur compte.