Qu’est-ce que c’est que ce nom à la con: « canard canard oie »… Quelque peu intrigué par tout ceci, je me décide à en chercher la signification. Après seulement dix petites secondes je tombe sur un lien Wikipédia qui m’informe après lecture qu’il s’agit du nom donné outre Atlantique à notre sympathique jeu du mouchoir, jeu que bon nombre d’entre nous avons pratiqué à nos heures perdues durant la récré. Bref, tout ça pour dire que derrière ce nom idiot se cache quatre jeunes californiens bien décidés à faire du bruit, du bruit et encore du bruit.
A l’image de cette pochette assez bordélique, la musique de Duck Duck Goose se présente comme un joyeux mélange de plusieurs genres. Imaginez une rencontre entre The Chariot, Heavy Heavy Low Low, Eighteen Visions (période premier album – non ne fuyez pas!) et Every Time I die. En gros cela nous donne un hardcore metal schyzophrène et épileptique servit avec un soupçon de sauce rock’n’roll brailliard et je m’en foutiste. Le résultat, sans être forcément très original par les temps qui court, n’en est pas moins plaisant. D’autant que la qualité de la production rend l’ensemble de ce disque suffisamment attrayant pour y prêter une oreille.
Si ce n’est un sample du film The Shining et un passage acoustique à la Jack Johnson sur la fin de « Wonderful Wizard Of LSD« , Duck Duck Goose ne s’embête d’aucune fioriture. Au contraire on est même directement propulsé au cœur du sujet avec le très bon « Brother John’s Revenge« . Là le groupe déploie tout son jeune savoir-faire: explosions vocales en tout genre allant du cri à la voix death en passant par des passages plus rock’n’roll, guitares nerveuses, rythmes syncopés et variés… Bref, c’est suffisamment diversifié pour ne jamais lasser.
Les influences se font donc très vite sentir. Si nous avons déjà évoqué The Chariot et Every Time I Die, on peut également citer Heavy Heavy Low Low, Daughters voir The Blood Brothers pour ce côté noisy déjanté aux mélodies pas enfantines mais plutôt naïves qui ponctuent partiellement ce disque.
Là où je trouve que le groupe tire son épingle du jeu, c’est paradoxalement dans l’homogénéité qui se dégage de ce premier essaie. Que ce soit dans les compositions ou dans le jeu même des musiciens, Duck Duck Goose fait preuve d’une certaine maturité que n’ont pas d’autres groupes de leur âge (la vingtaine, tout juste). Bien sur, le groupe devra passer l’épreuve du premier album ainsi que l’épreuve du temps pour réussir à véritablement convaincre mais pour le moment on se laisse facilement séduire par ce EP qui évite bien des pièges (compositions bancales, clichés en tous genres, voix pas maîtrisée etc…) même si au final rien de neuf ne nous est proposé.
- brother john’s revenge
- red, i don’t have time for this
- stow after the bar
- wonderful wizard of lsd
- boy oh boy i aint no wiz kid
- sgt. slaughter
Ouep, bien aimé cet EP également, bordélique à souhait