Primal Fear – Seven Seals

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Style: heavy metalAnnee de sortie: 2005Label: Nuclear Blast

Monsieur Propre a été frustré. M. Propre c’est Ralf Sheepers, le musculeux chanteur des Allemands de Primal Fear, qui avec son crâne rasé depuis quelques années fait beaucoup penser à l’idole des femmes de ménage. Je disais donc qu’il fut frustré. Pensez vous, il a quitté Gamma Ray au milieu des 90’s dans le but de devenir le remplaçant de Rob Halford au sein de Judas Priest. C’est qu’il avait de grandes ambitions M. Propre et il avait toutes les qualités pour y parvenir, dont notamment un timbre vocal et des capacités très proches de celles du Metal God. Hélas, les Anglais lui ont préféré un jeune américain dénommé Ripper Owens. De là vient la frustration de M. Propre qui monta alors Primal Fear avec son compatriote Matt Sinner dans le but de faire du Priest mieux que le Priest lui-même. Depuis 1998, Sheepers et Sinner essayent de contenter les fans du Priest déçus par l’évolution vers des sonorités plus modernes de leur groupe fétiche. Et M. Propre de hurler dans la presse qu’il s’en fichait de ne pas avoir été pris dans la noble institution anglaise parce que Primal Fear faisait du Judas Priest en mieux nananééreuuuhh. Le pire c’est que cette démarche musicale sans aucune once d’originalité porta ses fruits car Primal Fear trouva un public finalement assez conséquent pour l’écouter. Rappelons nous que lors d’une tournée avec Children Of Bodom, les Allemands occupaient la tête d’affiche.

Mais voilà, les choses ont bien changé depuis quelques années. Halford est revenu au bercail et le Priest a arrêté les expérimentations pour nous offrir un album de heavy metal plus classique, plus traditionnel. De ce fait, il aurait été suicidaire de continuer à combattre sur le même terrain que les Metal Gods, la bataille était perdue d’avance, cela va sans dire. D’autant plus qu’avec des morceaux tels que « Metal Is Forever », Primal Fear s’enfonçait de plus en plus dans les clichés du genre de manière honteuse.

D’où la surprise de découvrir avec ce Seven Seals un Primal Fear semblant avoir enfin digéré ses influences, en premier lieu desquels Judas Priest (of course), Iron Maiden, Gamma Ray et Helloween. Ils nous proposent enfin un album puant moins les clichés heavy metal. Ralf Sheepers utilise avec plus de parcimonie le registre criard et aigu de Rob Halford. Rien ne sert de hurler, mieux vaut chanter à point, semble être la leçon que M. Propre a retenu.

Primal Fear est des plus efficaces sur les classiques : « Demons & Angels » avec ses claviers ; « Rollercoaster » et « The Immortal Ones » assez priestien sans tomber dans la copie honteuse, le rapide « Evil Spell » avec un refrain à la Gamma Ray. C’est surtout sur la seconde moitié du disque que les Allemands montrent tous leurs talents. Des morceaux mélodiques, ne tombant jamais dans la facilité. En premier lieux desquels le mid-tempo « Diabolus » et ses 8 minutes pleine de classe et son refrain rappelant le « Power of the Sun » du dernier album de Bruce Dickinson. Primal Fear ne tombe pas dans la facilité de nous torcher des morceaux heavy speed banals et « expérimente » avec des titres plus lourds, par moment plus sombres, avec l’ajout d’orchestrations symphoniques et de claviers qui n’alourdissent pas l’ensemble.

On ne peut qu’espérer que Primal Fear continue sur cette bonne lancée (surtout la deuxième partie du disque) car cette nouvelle démarche musicale ne peut que leur être profitable dans l’avenir et devrait déboucher sur un très bon album, du moins on l’espère.

  1. demons and angels
  2. rollercoaster
  3. seven seals
  4. evil spell
  5. the immortal ones
  6. diabolus
  7. all for one
  8. carniwar
  9. question of honour
  10. in memory
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