3ème fournée pour l’un des rares groupes rock d’Alaska, les 36 crazyfists et à peine Rest Inside the Flames commencé « I’ll go Until my Heart Stops » se pose au niveau des classiques auquel le groupe nous avait habitué sur ses albums précédents, direct et puissant, au rythme rapide et dansant secondant des mélodies impeccables accrochant directement l’oreille.
36 crazyfists poursuit son chemin avec toujours ce rock survolté mélangeant des éléments néo métal -riffs à la Deftones, refrains en forme d’hymne- et metalcore -voix criée, riffs thrashy, moshparts-, en résumé un croisement entre rythmiques puissantes ultra-carrées et mélodies pop imparables. Un registre assez « jeuniste » donc mais qui passe très bien parce qu’on a à faire à 4 bucherons barbus à mille lieux de la fashionista emo/metalcore, et leur musique s’en ressent. L’évolution n’est guère notable depuis les précédents albums, le groupe applique sensiblement la même formule et nous refourgue une fournée de ce qu’il sait bien faire, 11 hymnes simples et efficaces. La maturation du groupe ne se traduit donc pas heureusement par un appaisement poussif, même si peut-être quelques titres sont plus accessibles que par le passé.
2 chanteurs sont invités sur l’album. La participation d’Howard Jones sur « Elysium » a tendance à un peu trop tendance à rapprocher le morceau de la musique de son groupe, Killswitch Engage, mais sans que ça devienne vraiment poussif. Sur « We Cannot Deny », c’est le chanteur de Only Living Witness, Jonah Jenkins, qui s’y colle. Mais ces 2 chanteurs n’apportent au final pas grand chose car outre un sens de la compo efficace, le groupe a surtout un élément de taille, le monumental Brock Lindow, un chanteur génial aussi à l’aise et puissant dans les cris hardcore que dans un chant clair au vibrato bien personnel immédiatement reconnaissable. Il est terrible sur le « The City Ignites » final, c’est d’ailleurs une bonne idée de reprendre en acoustique sous ce nom « Midnight Swim », sur lequel la voix bourrée d’émotion se pose sur les riffs retravaillés en arpèges.
Au final, ce 3ème album est bien agréable mais sans être exceptionnel, les 36 crazyfists restent ce genre de groupe capables de sortir régulièrement des albums honorables mais sans vraiment réussir à se surpasser. Par contre, leur musique est d’évidence faite pour la scène, ils y excellent et il est clair que je tacherai de ne pas louper leur prochaine venue en France.
- i’ll go until my heart stops
- felt through a phone line
- on any given night
- elysium
- the great descent
- midnight swim
- aurora
- will pull this in by hand
- we cannot deny
- between the anchor and the air
- the city ignites
J’aime bien ce groupe, mais les extraits que j’ai écoutés ne m’ont pas passionné outre mesure. Dommage que le groupe reste cantonné à son statut d’honorable pensionnaire de la seconde division.