Trois ans après l’excellent Mindcrimes, le groupe des deux frères Potvin, Lyzanxia, revient sous les feux de la rampe avec un nouveau méfait, Unsu. Autant tuer le suspense tout de suite, les deux frangins n’ont pas mis d’eau dans leur vin, et nous livrent une cuvée 2006 très proche de la 2003. On retrouve dans ce Unsu bien des saveurs qui faisaient toute la qualité de Mindcrimes, ainsi que le même Fredrick Nordstrom derrière la console.
Le riffing thrash caractéristique du groupe est toujours présent, et Unsu permet à Lyzanxia de développer un peu plus son style, alors qu’au début de sa carrière, on aurait pu leur reprocher de se borner à singer Megadeth. Les deux frères se partagent les parties de guitares, mais également les vocaux, encore une caractéristique propre au groupe. Ceux-ci sont très variés, allant des voix claires mais criées aux vocaux death tout en passant par les hurlements de caniche auquel on aurait marché sur la patte, chers à nos amis coreux. L’utilisation de deux voix, véritable marque de fabrique, offre un rendu excellent, car sur les parties agressives, on a vraiment l’impression d’être pris entre deux feux. Toutefois, si j’avais un reproche à faire à ce disque, ce serait peut-être que ces vocaux ont parfois tendance à prendre le pas sur les riffs, qui sont tous excellents : une écoute de l’album en se concentrant uniquement sur les riffs est indispensable. Parfois on aurait aimé trouver un peu plus de mélodie, qui faisait toute la saveur de Mindcrimes et surtout d’Eden, dans ce UNSU.
L’apport des deux petits nouveaux, (Vins Perdicaro à la basse et le cogneur Clement Decrock à la batterie) sans être révolutionnaire, est d’un niveau tout à fait correct et tient parfaitement la route. Il est toutefois dommage de constater que, hors ses deux membres fondateurs, Lyzanxia n’arrive pas à stabiliser son line-up.
En complément de la puissance des guitares et de la session rythmique, on trouve quelques parties aériennes bien senties notamment grâce à l’ajout de nappes de claviers éthérées. Ceci ménage à l’auditeur quelques plages de répit entre les parties plus agressives.
Fredrick Nordstrom a bien Èvidemment su donner au groupe un son massif, qui n’a bien sûr rien à envier aux meilleures productions nordiques.
Au final on obtient un thrash énervé et efficace, moderne et entraînant. On pourra le trouver néanmoins répétitif et sans doute assez proche de ce que le groupe faisait sur Mindcrimes, mais Lyzanxia nous livre un troisième album solide et efficace, peut être pas encore assez pour être un leader de la scène, mais tout à fait suffisant pour être une valeur sûre.
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en lisant la chronique de lycosia, par association d’idées, je me suis remis à penser à Lyzanxia dont j’avais adoré Mindcrimes…et boum trois jours plus tard Angrom qui nous livre la chronique du nouvel album… tout ça pour dire merci Angrom, en fait…
De rien :) (ils m’ont forcé à la faire)