Hurt – Vol.1

Hurt – Vol.1

neurotool
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Auteur
6 février 2007
il y a 18 ans
5 commentaires
139 vues
Année de sortie
2006
Note

Pourquoi devrais-je écouter cet album de Hurt ? Pourquoi devrais-je me contenter de l’écoute de cet album de Hurt ? Pour apprécier une musique de producteur ? Autant dire que ça m’emmerde profondément. Il existe des milieux autorisés où cette obole mercantile au bon goût se suffit à elle-même. J’ai d’autres aspirations. Un producteur c’est […]

Hurt – Vol.1

Pourquoi devrais-je écouter cet album de Hurt ? Pourquoi devrais-je me contenter de l’écoute de cet album de Hurt ? Pour apprécier une musique de producteur ? Autant dire que ça m’emmerde profondément. Il existe des milieux autorisés où cette obole mercantile au bon goût se suffit à elle-même. J’ai d’autres aspirations.

Un producteur c’est comme un dieu unique. Du moins d’un certain point de vue… N’allons pas leur instituer un statut à même de dézinguer ma théorie et qui par la même viendrait à nourrir le narcissisme de certains. Néanmoins dans le cas qui nous occupe ici je parle bel et bien du producteur seul maître à bord, celui qui vous pond un album sans fièvre et sans accroche, celui qui vous emmerde avec sa recette miracle mais qui non content de l’imposer dans les médias vous la vend ! Autant dire un ersatz de notre bon vieux judéo christianisme nous vendant ses pulsions morbides, sa haine de soi, le mépris du corps et de la chair, le discrédit de l’intelligence, bref la valorisation de toute négation de la subjectivité épanouie. Subir la musique d’un producteur c’est accepter son arrogance vis-à-vis de la raison et de l’intelligence, son insolence vis-à-vis de la liberté, de nos pulsions et désirs, l’injure faite à toutes musiques au nom d’une seule. C’est se réaliser dans la foi et la croyance du saint patron d’un studio, vivre dans l’obéissance et la soumission de préceptes canoniques, toutes contingences déviantes ou jugées comme telles interdites. Quelque part la production a ceci en commun avec le monothéisme – au plutôt les monothéismes. Et de la même façon que les monothéismes détestent l’intelligence, j’aime les vertus de l’intelligence qui récusent toute fiction fabriquée au profit d’une liberté créative. J’aime le mythe grec de Pandore. J’aime l’histoire d’Eve, cette femme de goût, sa curiosité et sa désobéissance. Et d’observer l’œil bovin du producteur sur cette femme me donne des envies assassines !

Le mythe de l’entertainment habite donc cette production où Hurt n’y a pas grand chose à voir comme de nombreux groupes avant eux et certainement tant d’autres prochainement… Principalement constitué de Evans Johns le batteur – accessoirement fils de Andy Johns (producteur de Led Zeppelin, Van Halen), neveu de Glyn Johns (producteur de The Who, Kinks, Eagles) – et de J. Loren le chanteur, le groupe tente de naviguer au cœur de ce marasme mercantile avec un rock copié collé où les influences aux références Tool, Stone Temple Pilotes, le rock grungy des 90’s sont légions, ainsi que de vieilles gloires du business formaté comme Creed, Staind ou tous groupes larmoyants qu’il vous plaira d’intégrer dans la case. Un joli ballon de baudruche donc, qui se dégonfle durant les onze titres de cet album dont on souhaite très sincèrement qu’il ne soit pas suivi de nombreux autres volumes, tant la voix influencée par Maynard et les compositions se délayent dans une recette de format couplet-refrain aussi délavée que mes vieux 501. On aura même droit à un p’tit gimmick made in KoRn sur le cinquième morceau histoire de tenter une relance au cœur d’un morceau d’une platitude sans commune mesure… On passera donc outre les titres et les textes pseudo maladifs « j’ai mal à l’âme » pour en finir avec ce radeau de la Méduse incarné. Un superbe exemple par l’absurde pour tous néophytes à même d’être séduits par le fard d’une grosse production US voilant le vide artistique d’une telle œuvre. Elle sent le rance ou le souffre- en d’autres termes elle a le goût de la mort. J’exècre le goût de la mort. Et encore plus le néant célébré… Tout comme le monothéisme en somme.

  1. shallow
  2. rapture
  3. overdose
  4. falls apart
  5. forever
  6. losing
  7. unkind
  8. danse russe
  9. dirty
  10. cold inside
  11. house carpenter

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

rock

Catégories

Famille/Genre

Tags Styles

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197 articles publiés

5 commentaires

guim

il y a 18 ans

après ça je vais sur le site du groupe (pas mal fait) je lance l’outil propagandaire accoustique et je m’attends à me marrer,et puis ça arrive,ça me fait pas rire mais je comprends ton point de vue,on peut reconnaitre un truc à ce groupe c’est qu’ils feront toujours de la meilleure musique que Bob Rock,maigre consolation,mais c’est déjà ça ..

Guizmo

il y a 18 ans

j’ai écouté l’album et je le trouve bon et pas si formaté que tu le prétends. Ahhh, les goûts et les couleurs ….

Neurotool

il y a 18 ans

Boarf ça s’écoute comme n’importe quel truc passant sur les radios… quelques singles mais sur la longueur c’est d’un chiant… un pur produit bien marketé, bien produit, mais d’un creux… même une bimbo résonne mieux c’est dire…

Tim No-Wear

il y a 18 ans

C’est clair que je n’arrive pas à l’écouter en entier. C’est trop long et plat même si certains morceaux sont pas mals.

yogi

il y a 18 ans

album loin d’être si mauvais. Ca me fait penser à du Stone Sour et ils font parfois pire dans leurs albums… quelques morceaux de qualités et d’autres anecdotiques mais pourquoi tant de haines ?

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