Ah la fameuse étape du 3ème album… celui qui vient juste après le 2ème et un peu avant le 4ème, finalement. Et pourtant… pourtant tellement de groupes passent le cap merveilleusement, donc pourquoi on nous emmerde toujours avec cette histoire ?!
Bon concernant Daylight dies, je n’avais franchement pas trop de crainte ; quand on pond respectivement en 2002 et 2006 deux excellents albums de doom death mélodique, à moins de craquer le sac et perdre subitement la flamme, on ne peut pas commettre de faux pas.
Pourtant, malgré cet état de fait, j’ai abordé la première écoute de Lost to the living avec une légère méfiance histoire de ne pas être l’hypothétique proie d’une sournoise déception. Et ce pour deux raisons : d’une part, l’excellence du précédent Dismantling devotion ne m’avait pas mis à l’abri d’une petite baisse d’enthousiasme après quelques mois. Je retrouvais plus mes billes avec No reply et je craignais donc que les petits défauts (quelques longueurs) soient à nouveau présents en 2008. Et puis d’autre part, n’allez pas chercher pourquoi, il m’a semblé dans un premier temps percevoir un début de commencement d’une tendance à évoluer là où leur illustre inspirateur (i. e. Katatonia) s’est désormais plus que aventuré, à savoir un metal rock dépressif qui, il faut le dire, ne ravit pas vraiment mes instincts. Au fur et à mesure des écoutes, j’ai moi-même été étonné de la naissance d’une telle impression dans mon esprit car, au final, en-dehors d’une part plus importante des vocaux clairs, il n’y a pas grand-chose qui aurait pu semer le trouble. Bon à la rigueur certains passages qu’on qualifiera de moins « traditionnel », plus « moderne » pour le style ? Mouais, peu importe.
Il convient d’écouter l’album en entier d’une traite tellement les titres s’enchaînent à merveille dans une parfaite harmonie. En même temps, je ne vois pas comment on pourrait commencer à l’écouter jusqu’au bout sauf à vouloir créer une frustration masochiste. L’enchainement de « A subtle violence » et de « And a slow surrender », véritable pendant instrumental qui laisse au soliste tout loisir de montrer l’étendue de son savoir-faire, en est la plus forte illustration.
Je reviens 2 secondes sur le chant clair : il est assuré par le bassiste de fort belle manière dans un registre Akerfeldt/Renkse et agrémente exclusivement 2 titres : le superbe « Woke up lost » et le surprenant (mais superbe aussi, rassurez-vous) « Last alone ». C’est d’ailleurs, maintenant que vous m’en parlez, ce dernier qui m’avait un peu fait penser que le groupe nous réservait pour l’avenir une approche plus rock de son répertoire puisqu’il se démarque, par sa structure, son atmosphère et son absence totale de distorsion, du reste de ce 3ème album. Mais bon après tout si pour la prochaine fournée ils veulent nous asséner 40 min du même acabit, personnellement je suis plus que partant si tout est du même niveau que ce bijou.
En parlant de bijou, et comme s’il n’y en avait pas assez depuis le début de l’album, Daylight dies parachève le tout dans un magnifique accès de mélancolie aussi sombre que la pochette avec The morning light qui, sans en avoir l’air, prend patiemment, du haut de ces 8 min, aux tripes.
Allez histoire d’enfoncer le clou du petit bonhomme en haut à droite, en voici la version écrite : peut-être mon album metal de l’année.
- cathedral
- a portrait in white
- a subtle violence
- and a slow surrender
- at a loss
- woke up lost
- descending
- last alone
- the morning light
aucun commentaire pour cet incontournable de 2008 ?! je suis colère parce que je suis déception ! houuuu
Groupe completement enorme dans la veine Opeth, Slumber et The Fall Of Every Seaon. Vivement un prochain album!!