Katatonia – Dead End Kings

1 Commentaire      2 662
Style: rock/metal mélancoliqueAnnee de sortie: 2012Label: Peaceville RecordsProducteur: David Castillo

Katatonia fait partie de ces groupes à l’évolution constante, dont la musique ne cesse de s’étoffer à chaque nouvel album. Les ayant découverts sur le tard, je dois dire que The Great Cold Distance reste à ce jour mon opus favori. Riche, inspiré, mélancolique et rageur, ce dernier réunit en son sein, tout ce qui, pour moi, fait la richesse et l’ambiguïté de la musique du combo. Après un Night Is The New Day d’excellente facture, aux arrangements travaillés et créatifs, cultivant une ambiance lourde et intense, les suédois reviennent à la charge avec le très attendu Dead End Kings. Alors,qu’en est-il du Katatonia nouveau ? Eh bien, comme dirait l’autre, ponctuant sa phrase éloquente d’une moue dubitative mais néanmoins expressive : « Mouais, Bof… ».

En effet, si tout semble réuni pour nous plonger à nouveau dans cette atmosphère borderline, oscillant entre rage et mélancolie, à laquelle nous avait habitué le groupe, il s’avère malheureusement que la sauce ne prend pas complètement. Pourtant, l’album démarre plutôt bien avec un « The Parting » pêchu, qui applique une recette, certes souvent usitée par le groupe, mais diablement efficace dans la mesure ou elle implique grandement l’auditeur. Intense et mélancolique le titre ouvre admirablement ce Dead End Kings pour laisser la place à un « The One You are Looking For Is Not Here », plus léger,qui sans être mauvais n’apporte rien de marquant à l’ensemble, et ce malgré le featuring de Silje Wergeland (chanteuse de The Gathering) sous exploité. Ce qui est regrettable, car le duo semblait prometteur. Ce sentiment de sous exploitation, on le ressentira tout au long du disque, et c’est bien là que le bât blesse ! Se reposant davantage sur des arrangements de cordes ou de piano mêlés à des sons électro plutôt convaincants, Katatonia délaisse parfois un peu trop ce qui donne un caractère particulier à leur musique : l’empathie. Si les morceaux restent riches et généralement bien ficelés, avec leurs rythmiques travaillées et leur production léchée(hormis une batterie parfois trop présente et exagérément puissante), c’est en revanche du côté des guitare et des voix qu’il faut chercher les lacunes. En effet, l’opus manque vraiment de riffs accrocheurs comme sur le single « Dead Letters » dont les premières notes ne manqueront pas d’interpeller les fans de Tool, mais qui s’avère au final puissant et contrasté . Le chant quant à lui restera en demi-teinte, tantôt inspiré sur « Lethean » ou encore « Undo You » dont le refrain évoque franchement Porcupine Tree, tantôt mou et plat comme sur « Hyphone » ou « First Prayer ».

Au final, Dead End Kings, sans être mauvais, ne convainc pas vraiment dans la mesure ou l’on attend beaucoup mieux de la part de Katatonia qui semble s’être quelque peu oublié ici et n’apporte rien de nouveau ou de passionnant à se mettre sous la dent. Gageons que le prochain album sera plus inspiré et redressera la barre. A bon entendeur..

Tracklist:

1. The Parting
2. The One You Are Looking For Is Not Here
3. Hyphone
4. The Racing Heart
5. Buildings
6. Leech
7. Ambitions
8. Undo You
9. Lethean
10. First Prayer
11. Dead Letters

 

Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Commentaire

  1. jonben jonben says:

    Perso j’ai bien aimé l’album, je suis particulièrement attaché aux 3 derniers titres. La touche progressive en plus et les petites fioritures dans les riffs me plaisent particulièrement. Je n’avais pas aimé Night Is the New Day, je préfère largement ce nouvel album. Le son de l’album est remarquable, superbe production, gros son et chaque instrument est bien distinct.
    Le meilleur passage de l’album commence à 1:40 sur le dernier morceau Dead Letters. Ce riff à faire headbanguer un paraplégique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *