Daylight Dies – A frail becoming

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Style: doom death mélodiqueAnnee de sortie: 2012Label: Candlelight records

Il n’est pas exagéré de présumer que les Américains de Daylight dies ne sont pas de grands spécialistes des mécanismes de la psychologie humaine. Car il faut être à la limite de l’inconscience pour laisser patienter 4 ans les fans du précédent album Lost to the leaving. Quatre ans, même à notre époque, c’est long. Surtout quand la constance qualitative est au rendez-vous depuis les premières heures.

Donc soit les membres du groupes sont dotés d’un esprit taquin, soit ils rechignent absolument à proposer au public un travail dont ils ne sont pas fiers à 100%, soit ils vivent avec des gonzesses trop chiantes qui leur font perdre un temps précieux à toujours leur demander de changer la litière du chat. La dernière hypothèse expliquerait sans doute le goût pour la mélancolie de Daylight dies mais je crains fort que nous ayons en fait affaire à des passionnés de l’exigence. Et de mélancolie malgré tout.

Car il ne faut bien évidemment pas s’attendre à un changement de donne musicale ; tout dans Frail of becoming invite, comme avec ses prédécesseurs, à se poser quelques instants pour savourer pleinement les petites blessures de l’âme qu’on aime raviver avec délicatesse.

On pourrait alors prendre le parti de regretter la quasi absence d’évolution. Pour ma part, je préfère me dire que, de la même manière qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé, il vaut mieux un très bon 4ème album dans la droite lignée des précédents qu’une tentative ratée de sortie hors des sentiers battus. D’autant qu’il aurait été facile pour Daylight Dies d’édulcorer leur propos en développant la présence du chant clair et en « modernisant » la structure de leurs titres. Or, là-dessus, rien à redire pour ce qui me concerne, ils évitent soigneusement ce que je craignais, c’est-à-dire une orientation plus metal rock chère à Katatonia. Il me semble toutefois percevoir, et ça n’est pas un critique – loin de là, une légère tendance à s’inspirer de Paradise Lost sur certains soli.

Les Américains restent donc sur la voie qu’ils ont empruntée dès leurs débuts, c’est-à-dire celle de l’excellence dans le domaine du doom death mélodique. Partant de ce constat, il était presque légitime d’exclure l’éventualité même de faux pas avec ce quatrième album. Et, si je ne suis pas prêt à aller aussi loin que les membres du groupe affirmant qu’il s’agit de leur travail le plus abouti, j’avance tout de même l’idée qu’il sera difficile de trouver mieux dans le genre cette année.

http://www.daylightdies.com/news/

Track list :

1. Infidel
2. The Pale Approach
3. Sunset
4. Dreaming of Breathing
5. A Final Vestige
6. Ghosting
7. Hold On To Nothing
8. Water’s Edge
9. An Heir to Emptiness

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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3 Commentaires

  1. jackar says:

    En revanche la vidéo est bien pourri.

  2. Angrom angrom says:

    Il faudra que je jette une oreille, j’avais bien aimé Dismantling Devotion

  3. carbonizedju says:

    Ca serait susceptible de me plaire, les mélodies sont très bonnes, ca n’a pas l’air chiant mais je ne sais pas si je peux encore apprécier ce genre de productions vachement modernes!

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