Entre le nom du groupe et le titre de cet album, la couleur est annoncée: noire ! Ou rouge comme l’illustre si bien la cover de Paolo Girardi (Inquisition, Power Trip, Profanatica et un paquet d’autres), on vise ici les aspects les plus négatifs de l’humain. Lifesick vient de Fredericia, Danemark, et mixe death metal et hardcore bien loin des poncifs du deathcore moderne mais plutôt dans la brutalité plus pure et radicale, pensez Nails, Black Breath, End ou encore Fuming Mouth.
Le propos est donc bien frontal, basé majoritairement sur du breakdown bien lourd tandis que le vocaliste aboie toute sa haine. Une tornade de brutalité compacte et répétitive au premier abord (l’introductif « Wolf Among Rats » qui nous cale quasiment tout le catalogue, core, grind et death) mais qui contient quelques mouvements bienvenus pour rendre l’écoute plus variée qu’elle n’y paraît. Souvent groovy (« Death Stays Close »), penchant parfois plus du côté core (« Idolising Crooks » entre embardées et ralentissements fatals) mais aussi du côté death (« Hellmouth » où le chanteur de Baest vient poser son brin de voix), Lifesick injecte aussi parfois quelques passages où l’ambiance s’épaissit et gagne en sinistrose (le pont de « Dies Irae », le passage acoustique de « Necessary Evil »).
Au final on obtient un album qui ne fait pas semblant d’être agressif. Un défouloir douloureux et sentant le soufre où les multiples courants de la scène « énervée » se nourrissent les uns les autres dans une optique aussi raw que percutante. Un ravalement de façade en bonne et due forme.
- Wolf Among Rats
- Misanthropy
- Dies Irae
- Enslavement Method
- Necessary Evil
- Death Stays Close
- Good For Nothing
- Ill Will
- Idolising Crooks
- Hellmouth