Dès les premières notes, on reconnaît la patte Tagada Jones. Pas besoin d’attendre longtemps pour se mettre dans l’ambiance. Le chant en français, les paroles à flux tendus et hurlées, toujours véhémentes, la musique très largement inspirée du punk mais avec toujours cette consonance électro jamais loin. Un petit plus qui s’estompe au fil des albums mais qui affirme le son Tagada Jones. Cependant, on reste dans la lignée directe de l’album Le feu aux poudres réalisé en 2006. Peut-être que cette cuvée 2008 est plus rentre dedans encore, plus énervée. On dit que le vin se bonifie avec l’âge, la musique de Tagada Jones aussi. Par contre pas la peine d’attendre l’accalmie qui elle aussi est censée tous nous gagner au fil des ans. Non, ici ça gueule encore, ça râle. T’es pas content ? Ben écoute Tagada Jones, ça ira mieux après. Le seul regret c’est ce son, identifiable entre mille. Ca plaira à coup sûr aux fans du groupe. Ça plaira sûrement aux autres, aux gens en colère. Par contre pour la prise de risque, c’est zéro pointé. Mais finalement, si Tagada Jones changeait du tout au tout sa musique, est-ce que se serait le même groupe ? Non. S’ils avaient changé complètement, on aurait critiqué. S’ils ne changent pas, on critique quand même. Tout ce que je retiens de cet album c’est qu’après l’avoir écouté, je n’est plus envie de taper sur personne, Tagada Jones s’en est chargé pour moi. Coup de cœur pour « Œil pour œil », « Solution » et « Garde à vue ».