Death mélodique viril. Appellation complètement idiote s’il en est. Pourtant, j’imaginais encore moins qualifier la musique de Panacea de death mélodique brutal, n’ayant pas trop envie de perdre des lecteurs au bout d’une ligne de chronique.
En fait, il faudrait plutôt parler de melodeath viril, histoire que les initiés repèrent immédiatement dans quel courant s’inscrit The dark descent : Dark Tranquillity, Soilwork, In Flames et toute la clique.
Que vient foutre l’adjectif viril alors ? Eh bien il est là pour éviter qu’on croit avoir affaire à des chants clairs, des mélodies un peu mielleuses voire pop et des claviers grandiloquents ou sirupeux.
Car les jeunes Danois ont plutôt misé sur l’énergie thrashy que peuvent distiller leurs voisins d’Hatesphere, par exemple.
Le savoir-faire est indéniable et la maîtrise technique impeccable. On est du coup en présence d’un très gros potentiel… qu’il serait dommage de gâcher, messieurs. Oui, je me permets de m’adresser directement à vous pour vous prier de ne pas chier dans la colle pour la suite ! Par pitié, ne tombez pas (trop rapidement en tout cas) dans le travers consistant à mettre de l’eau dans votre vin, c’est-à-dire à ajouter dans votre musique des éléments propres à l’adoucir. Vous avez déjà évité les travers metalcoriens et la production mollassonne, ça serait franchement regrettable que vous ne n’apportiez pas une belle pierre à l’édifice du genre death thrash mélodique.
Si les labels n’ont pas trop de merde dans les oreilles, les loustics devraient en toute logique ne pas proposer une suite à cet excellent EP sans un appui logistique et financier amplement mérité.
1/ The Dark Descent
2/ Succumb
3/ Counterfeit Reality
4/ Project Eradicator
5/ Outnumbered