Après avoir téléchargé dans la plus pure illégalité cet album sans m’attendre à rien de particulier, un coup dans l’eau juste parce que la pochette me disait, je n’avais pas tardé à mettre de côté les mp3 pour acquérir le disque le plus rapidement possible.
La recette d’aujourd’hui est un death/thrash façon allemande avec une pincée de metal futuriste à la Strapping Young Lad/Fear Factory. Vous avez surement déjà entendu la chanson mais celles que comprend cet album sont tellement bien faites que l’on abandonne très vite ses préjugés.
Je précise tout de suite aux cuisiniers allergiques aux influences futuristico metallique que le mélange pratiqué par Centaurus-A ne demande que quelques pincées du genre. A peine quelque riffs un peu mécaniques et rien de plus. Même pas d’alternance entre une voix claire et une voix rauque. Le registre reste majoritairement dans le growl et colle à la rythmique comme un chewing-gum si Hollywood se décidait à vendre des compresseurs en titane bien huilés.
Difficile de définir ce qu’il y a de franchement génial dans ce disque. Les riffs sont bétons, les chansons ont chacune un petit quelque chose d’accrocheur sans tomber dans le grossièrement mélodique. Tout est juste très bien joué et exécuté avec la fougue et la précision que l’on connait au genre. Tout en étant pas très moderne, si moderne signifie « jeune, en slim avec des mosh part », Centaurus-A fait du neuf avec du vieux et continue de progresser dans une veine déjà parcouru depuis des années par Capharnaum et Strapping Young Lad. Qu’est ce qui distingue vraiment cet album des autres ? L’efficacité de la machine et l’énergie dégagée en seulement dix titres. Rien de nouveau, juste de l’efficace et du jouissif.
- the praying mantis
- narcotic
- drop off
- morning tremble
- the ease
- incident / accident
- arson
- dripping red canvas
- selfmade cage
- resistance ain’t futile
Death/Thrash futuriste à la SYL/FF?? rien à voir, c’est juste du Death technique… y’a rien de futuriste ou de « Cyber » là-dedans… il n’empêche que cet album est une tuerie dans son genre, du Techno-Death qui n’en fait pas des tonnes et qui ne part dans les inévitables sphères jazzy… grosse révélation pour ma part, je l’écoute très souvent et je n’en décroche plus… la succession des plans techniques dans « Dripping Red Canvas » est tout simplement ahurissante…
SYL/FF c’est en pincée qu’il faut le comprendre dans la chronique, et cet album a ce côté moderne et thrash qui les différencie clairement des groupes de death technique des 90s. En tout cas, j’aime beaucoup, je préfère même carrément à leurs compatriotes d’Obscura.