A l’instar de groupes tels que Taking Back Sunday, Versus The Mirror, Alexisonfire, ou encore Hawthorne Heights, Silverstein fait partie de la grande famille de l’emocore qui a connu son heure de gloire au début des années 2000 et nous revient en ce début de printemps avec son quatrième album studio.
Alors que de nombreuses formations issues de la même scène ont tenté de faire évoluer leur musique vers quelque chose d’un peu plus original et recherché, la formation originaire d’Ontario nous a clairement fait comprendre à travers ses différentes productions (When broken is easily fixed (2003), Discovering the waterfront (2005), Arrivals & departures (2007)) qu’elle semblait bien décidée à ne pas changer sa recette d’un iota et ce n’est pas ce Shipwreck in the sand qui va déroger à la règle.
S’il n’y a effectivement pas grand-chose de nouveau à se mettre sous la dent, le groupe arrive tout de même à sauver les meubles grâce à un sens indéniable de la mélodie et du refrain taillé pour vous trotter dans la tête toute la journée… En fait, Silverstein c’est un peu comme le Mc Do’ ; on en connaît le goût par cœur, mais à dose modérée, ça fait du bien par où ça passe.
On retrouve donc cette alternance entre voix claire et hurlée, accompagnée par des guitares tantôt mélodiques, tantôt plus abrasives. Pas grand-chose à dire au sujet de la section rythmique non plus, car si cette dernière fait son boulot avec une certaine maîtrise, elle se contente vraiment du minimum syndical. Et c’est bien là le problème, car après quelques titres, on a vite l’impression de se passer le même morceau en boucle et ce, même lorsque le groupe tente de prendre des airs de grands méchants ( Born dead, I am the artsonist). A force de rester sur ses acquis, le quintet tourne en rond et peine à convaincre, surtout sur la longueur.
Au final, on se retrouve donc avec un album qui n’est pas foncièrement mauvais, mais qui souffre d’un manque d’originalité évident. Avec quatre albums quasiment identiques, le groupe a clairement prouvé qu’il maîtrisait son sujet ; il serait donc temps d’aller de l’avant et d’étoffer un brin ses compositions.
En ce qui me concerne, j’ai bien siffloté et fredonné après les premières écoutes, mais passé ce cap, il m’est rarement arrivé de revenir sur cet album. Maintenant, à vous de voir si l’aventure vous tente, mais si vous n’avez jamais été un fervent amateur du genre en question, je doute fort que cet album vous fasse changer d’avis.
- a great fire
- vices (feat. liam cormier)
- broken stars
- american dream
- their lips sink ships
- i knew i couldn’t trust you
- born dead (feat. scott wade)
- a shipwreck in the sand
- i am the artsonist
- you’re all i have
- we are not the world
- a hero loses everyday
- the tide raises every ship
- the end (feat. lights)
Alexisonfire sont à mon avis bien plus intéressants que tous les groupes cités… ça me gêne un peu de les voir au milieu.
Mouais bof, mis à part leur premier album qui est bien sympathique, je ne trouve pas franchement que ce groupe soit si génial que ça… Enfin, disons que c’est peut-être le moins pire des groupes cités… ;o)