Quatrième album pour Hacride, et gros changements niveau line-up. Exit Samuel Bourreau au chant, remplacé par Luiss Roux (ex-Sinscale), et transfert de Florent Marcadet (Klone) à la batterie. Le groupe n’a pas énormément communiqué autour des raisons de ce changement profond de line-up mais on va vite voir que ça n’a pas tellement d’importance, et que tout va dans le bon sens pour les poitevins.
Ne faisons pas durer le suspens plus longtemps, ce nouvel album est excellent. Back To Where You’ve Never Been se présente comme la synthèse quasi parfaite des deux derniers albums. La violence froide d’Amoeba, avec l’approche progressive et recherchée de Lazarus. Le groupe a cependant sensiblement réduit la durée des ses titres pour revenir à des minutages plus digestes, entre 3’02 pour le plus court et 7’34 pour le plus long, avec des titres oscillant généralement autour des 5 minutes. L’ajout d’effets en fond sonore apporte une très légère touche électro/indus à certaines intros et passages, mais on reconnait instantanément la patte Hacride. Les riffs lourds d’Adrien Grousset font mouche, et la section rythmique apporte un groove incroyable à l’ensemble. Le tout est admirablement servi par une production aux petits oignons signée par l’inévitable Franck Hueso.
Luiss Roux, le nouveau chanteur donc, assure méchamment, aussi bien en voix hurlée qu’en voix claire. Alliance de puissance et de maîtrise, il n’y a absolument rien à redire à sa prestation. Quelles que soient les raisons du départ de son prédécesseur, la succession a été assurée de main de maître.
L’album est agrémenté de deux instrumentaux très bien intégrés (« Synesthesia » et « To Numb The Pain »), et au final on a un album fluide, équilibré et passionnant, à la durée raisonnable (41 minutes pour 8 titres). Qui plus est, il ne contient que des titres forts, chaque morceau a sa particularité, que ce soit, entre autres, l’ultra efficace « Overcome », le planant « Introversion », ou le magnifique « Requiem for a Lullaby ».
Back To Where You’ve Never Been s’avère être une des grosses sorties de l’année, ce qui n’est pas une surprise vu la qualité des opus précédents, mais qui étonne par son degré de maturité et son niveau d’achèvement élevés.
Tracklist :
01. Introversion
02. Strive Ever To More
03. Synesthesia
04. Overcome
05. Edification Of The Fall
06. To Numb The Pain
07. Ghosts Of The Modern World
08. Requiem For A Lullaby
Ils ont pris option gros son, ça bourrine gras. Je trouve ça quand même assez différent de Amoeba comme de Lazarus, pas vraiment entre les 2. Difficile de rentrer dedans au premier abord, mais il se révèle.
Moi au contraire j’ai accroché directement et c’est un gros kiff! Je ne me rappelle pas bien de Lazarus que je n’avais finalement pas beaucoup écouté. J’aime bien le format de ce nouvel album, assez court, avec des passages bien couillus tout en restant assez subtile. Bref excellent album!
Oui je pense aussi que le format 8-9 titres, 40-45 minutes est vraiment le format quasi idéal. En écoute quotidienne, je découvre encore des trucs. « Strive Ever To More » et « Edification Of The Fall » rentrent bien dans la tête.
Une belle machine à riffs, groovy et bien huilée pour casser les nuques, j’adhère totalement à ce nouvel album !