Rose Windows – The Sun Dogs

Pas de commentaires      1 521
Style: Rock-folk psychéAnnee de sortie: 2013Label: Sup-popProducteur: Randall Dunn

Après les excellents albums de Wolf People et Hexvessel (et dans une moindre mesure, Goat, plutôt axé world/rock), c’est au tour de Rose Windows de nous livrer sa propre conception d’un folk-rock psyché contemporain, et cela avec les influences propres à leur origines. Ce jeune groupe (formé en 2010) déboule donc avec un premier album signé chez Sub-pop (excusez du peu) mais n’entretient que peu de liens avec la musique que nous évoque ce label (Nirvana, Mudhoney…).

Formé de 7 membres (5 hommes et deux femmes), le groupe de Seattle dispose de toutes les armes nécessaires pour livrer une musique riche, avec une très large palette de sons. Deux musiciens ainsi que la séduisante Rabia Shaheen Qazi se partagent le chant pendant qu’un piano et une flûte viennent s’ajouter aux instruments typiques du rock.
rose_windows
Pour un premier album, le résultat a de quoi impressionner (même si les musiciens ne sont pas pour autant des débutants). Personnalité et richesses de compos sont déjà là. Si j’ai déjà tué le suspense sur le genre pratiqué, la musique de Rose Windows se fait un malin plaisir à brouiller les pistes. La base rock est bien là, les guitares savent se faire pesantes (à la limite du stoner) et affirmer l’héritage des 70’ dans de longues pièces à caractère progressif (“Native Dreams”, “This Shroud”). La voix vaporeuse de la troublante Rabia flottant au-dessus de tout ça pour apporter un supplément de légèreté. Comme je l’évoquais plus haut, leur folk-rock prend ses racines sur le continent américain, chose qui saute aux oreilles sur le très Americana “Seasons of Serpents“ (qui rappelle un peu le magnifique dernier album de Johanna Newswom) ou encore avec les ambiances désertiques de “Walkin’ with a woman”.
Mais là où le groupe excelle encore, c’est dans l’art de créer du tube immédiat, à la mélodie entêtante, mettant encore (et différemment) en valeur la voix de Rabia. Les très courts “Heavenly days“ et “Wartime lovers“ accrochent l’oreille d’emblée, ce n’est pas pour rien que ce sont les deux premiers titres à avoir bénéficié d’un support vidéo. Cet aspect direct n’empêche pas le disque de livrer ses secrets avec parcimonie, nous laissant de nombreux détails à découvrir au long des différentes écoutes, les arrangement bénéficiant d’un soin particulier.
Avec The Sun dogs, Rose Windows nous offre donc un des albums indie-rock marquants de l’année et laisse donc supposer un avenir prometteur.

Up Next

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *