Oui je sais ce que vous vous dites : c’est quoi cette pochette ?? C’est vrai qu’elle est bien moche cette pochette. De même on peut avoir du mal à adhérer à l’imagerie très queer que se plaît à cultiver Deb Demure, leader androgyne de Drab Majesty.
Mais tout cela n’a absolument aucune importance face à la qualité de la musique de ce gaillard qui signe un excellent troisième album aux mélodies synthwave/pop complètement irrésistibles et réminiscentes des années 80. Il ne faut pas longtemps pour reconnaître les gimmicks et sonorités caractéristiques du genre, et les quelques influences new-wave à la Depeche Mode comme sur « Noise of the Void » et ses vocaux graves qui viennent appuyer la mélodie principale. En 42 minutes, Deb livre un album parfaitement abouti, très efficace, aux mélodies assez infectieuses et aux tubes qui s’enchaînent sur des tempos parfois enjoués (cf « Ellipsis », « Dolls in the Dark » par exemple), et parfois plus mélancoliques (« Noise of the Void » encore).
Cet album ne devrait pas décontenancer les amateurs du précédent (The Demonstration) qui avait déjà connu un certain succès critique car ce troisième album se situe dans la continuité directe de ses deux aînés. Sans évidemment s’inscrire dans le même registre qu’un Carpenter Brut, on peut dire que Drab Majesty fait au même titre clairement partie de ces formations qui rendent un hommage appuyé et inspiré aux années 80. Les amateurs seront donc bien inspirés d’y jetter une oreille, voire les deux, il y a peu de chances de déception ici!
Tracklist :
01 – A Dialogue
02 – The Other Side
03 – Ellipsis
04 – Noise of the Void
05 – Dolls in the Dark
06 – Oxytocin
07 – Long Division
08 – Out of Sequence
Tout à fait d’accord avec cette critique, à part qu’à mon avis Depeche Mode n’est pas l’une des influences les plus évidentes. L’affiliation New Wave ne saurait faire débat, mais c’est plutôt du Post-Punk qui a tendance à regarder ses pieds, sous l’aura de Cure, Jesus and Mary Chain ou Xymox. Au-delà de l’esthétique choisi je trouve ça un chouilla mou, mais c’est du bon c’est clair.