Quasiment un an jour pour jour après ma découverte du groupe sur scène, Joliette fait son retour avec un troisième long-format après Principia (2013) et Ataxico (2016). Pour rappel, le groupe mexicain adepte du « post-todo », soit un amalgame d’influences issues de toutes ces scènes en « post », est assez fervent des mélanges: screamo, hardcore chaotique et […]

Quasiment un an jour pour jour après ma découverte du groupe sur scène, Joliette fait son retour avec un troisième long-format après Principia (2013) et Ataxico (2016). Pour rappel, le groupe mexicain adepte du « post-todo », soit un amalgame d’influences issues de toutes ces scènes en « post », est assez fervent des mélanges: screamo, hardcore chaotique et post-metal/rock cohabitent donc dans un magma sous tension quasi-permanente.

Une optique à la fois violente et émotionnelle qui perdure donc sur ce Luz Devora. La preuve dès l’ouverture « Cecapsis », redoutable entame virevoltante et aux nerfs à vif. « Vacio » va ensuite montrer combien Joliette sait s’ouvrir dans un seul et même titre: nerveux dans son introduction, ce titre tenu par un refrain à la puissante mélodie va connaître un pont quasi post-rock avant d’exploser dans un intense final. Bref, chaque titre passant, le groupe semble se transcender tout en variant les plaisirs: de la complexité Dillingerienne sur « Las Gorras Mayusculas », de l’introspection sur l’envoûtant post-hardcore « Strathos », de l’urgence et beaucoup d’émotions sur « Lazaro », du Converge worship sur « Pudre Infante », la liste est non-exhaustive. Joliette parvient à chaque fois à nous embarquer au gré de ses cahots.

A noter la présence du très bon « El Alphabiotista », présent sur l’EP du même nom et toujours aussi efficace, ainsi que deux morceaux de conclusion un peu plus développés. « Senor Mora » qui démarre sur les chapeaux de roue avant de partir dans une direction plus progressive toute aussi renversante, puis « Defenestra » dont les presque onze minutes plus posées et atmosphériques ne laisseront pas pour autant l’intensité de côté.

Chaos, nerfs, émotions, tout cela se trouve sur ce nouvel album de Joliette. Luz Devora est une sacrée claque qui résonne longtemps après son écoute. Un album audacieux, plutôt ouvert mais cohérent et profondément marqué par la sensibilité unique des mexicains. Une pépite à ne pas rater pour tous les amateurs de hardcore non-linéaire.