De retour après cinq ans d’absence (« The Woods » – 2019), le duo suédois Jakob Berglund/Erik Nilsson AKA A Swarm of the Sun revient sur une nouvelle structure qui lui permettra sûrement une bien meilleure exposition (sans offense à son précédent label, Version Studio Records, dont je n’avais jamais entendu parler auparavant), j’ai nommé Pelagic Records.
Grand habitué des sorties gravitant autour du post-metal et du post-rock, c’est dans cette seconde catégorie que se trouve ce duo, enrichi par des invités aux instruments divers (trombone, orgue…) et gros pourvoyeur d’émotions… mais du côté sombre de la force. A Swarm of the Sun nous plonge en effet dans une alliance de fragile douceur (notamment grâce à des vocaux touchants, pas si loin d’un Oh Hiroshima) surplombée par des nappes ambient aux textures très riches créant des paysages sonores mystérieux soudain alourdis par un déluge tellurique (sans tomber dans les travers attendus arpèges délicats/crescendos/explosions), meilleur exemple sur le mouvementé « The Pyre » et ses dix-huit minutes de haute volée.
Osant aussi le minimalisme (l’intro piano/voix du poignant morceau-titre, nous emmenant du côté de Radiohead), An Empire surprend à bien des égards, principalement par la création de cet univers doux-amer très personnel, aux phases drone quasi mystiques (« Anthem »). Atmosphérique et captivant, un quatrième album réussissant à toucher en plein cœur autant le fan d’indie et de « post » que le métalleux le plus bourru qui trouvera ici ses fêlures emplies par cette beauté sonore nébuleuse s’immisçant peu à peu… en tout un chacun. Très bel album.
- This Will End In Fire
- Heathen
- The Pyre
- An Empire
- The Burning Wall
- Anthem