Je ne sais pas trop ce que j’ai foutu en novembre 2016 lors de la sortie du premier album éponyme de VvvV, transfuges de Year of No Light partis monter un groupe de synthpop/noise à base de synthétiseurs analogiques 80’s et de chant… J’ai eu beau chercher en vain trace de ma chronique de ce premier album, il m’a bien fallu me rendre à l’évidence : alors que j’avais vraiment apprécié l’album et que le duo avait même eu la gentillesse de m’envoyer gracieusement leur album, je me suis apparemment totalement loupé et ai complètement oublié au final d’écrire la chronique qui aurait légitimement du être faite… Mes excuses au groupe et au label donc, car d’une part ce n’était pas le deal et d’autre part je regrette sincèrement de ne pas avoir chroniqué ce très bon premier album.
J’ai heureusement l’occasion de me rattraper aujourd’hui pour parler du nouvel album du groupe paru 3 ans après. The Wreck poursuit là où l’album éponyme s’était arrêté et on retrouve cet univers synthétique et sombre qu’affectionne le groupe et dépeint par Le Mage et un certain Bardou-Jacquet, ce dernier posant également ses vocaux désabusés en arrière-plan dans le mix.
L’album commence avec les excellents « Mirrors » et « The Wreck » dans la parfaite veine du précédent album, rythme soutenu, ambiance 80’s, refrains entraînants, on se laisse prendre au jeu comme il y a 3 ans. Comme sur le précédent album le duo fait aussi le choix de varier son propos et de partir également dans des directions plus ambiancées et lentes à l’image d’un « Alive » sur le premier album, qui était loin d’être le morceau le plus marquant mais aussi à l’image du très bon « Getaway ». Sur the Wreck, le constat est un peu le même : les morceaux les plus enlevés sont de loin les plus réussis, avec les deux premiers morceaux déjà évoqués, mais aussi les superbes « Unslaved » ou « Resonances » qui fonctionnent parfaitement.
Dans le registre plus lent, « Angels » est une réussite notamment par l’apport de cet orgue qui vient contrebalancer les sonorités synthétiques développées par ailleurs. Malheureusement cela fonctionne un peu moins bien sur la doublette « Paradise »/ »Wonderland », loin d’être aussi passionnante, et manquant à la fois de percussion et de qualité d’accroche.
Les 8 titres de l’album pour 37 minutes de musique se terminent avec le sympathique « Sparkling Neons ».
Au final je retrouve avec beaucoup de plaisir VvvV, projet qui conserve toujours à mes yeux une vraie identité la distinguant des autres projets surfant sur la vague synthwave, et du coup un vrai potentiel peut-être pas encore complètement transformé. J’avoue conserver une légère préférence pour le premier album du duo, qui n’était certes pas parfait mais contenait moins de morceaux dispensables et aussi plus de morceaux au global (9) pour presque 40 minutes de musique, mais The Wreck reste à la fois parfaitement recommandable, et une bonne porte d’entrée dans l’univers de VvvV.
Tracklist :
01 – Mirrors
02 – The Wreck
03 – Paradise
04 – Wonderland
05 – Unslaved
06 – Resonances
07 – Angels
08 – Sparkling Neons