Lyon la grande. Lyon la belle. Lyon la lumineuse. Mais aussi Lyon l’obscure. Lyon l’insoumise. Lyon la brumeuse… Et une fois de plus sa scène hardcore le lui rend bien avec ce premier essai de Llorah, récemment découvert lors de prestations scéniques tonitruantes. Le quintet s’inscrit directement avec cette demo quatre titres dans cette scène biberonnée au hardcore, au metal, et à toutes ses influences post-rock aussi versatiles qu’enivrantes. Le groupe s’amuse donc à jongler entre ces différentes influences, nous perdant parfois un peu en chemin lorsque surgit un chant limite death sur « Nos ombres jalouses » ou une giclée heavy punk aux riffs enlevés et aux rythmes saccadés comme sur « Echo ». Ma préférence ira donc vers les ambiances plus sombres et plus posées du dernier morceau « Relique ». Mon goût pour les compositions alambiquées à la Isis n’y est certainement pas étranger. Mais c’est dans ces instants de tension que le groupe semble prendre toute sa dimension, maîtriser enfin sa fougue créative et digère ses influences pour nous laisser entrevoir de quoi pourrait être fait demain, loin des gimmicks métalliques et vocals. Pour autant, les montées en puissance métalliques, les explosions de décibels des autres compositions devraient séduire tous les irréductibles pour qui fulgurances soniques et énergie punk constituent leur pain quotidien. En bref, un premier jet convaincant servi par une production claire et puissante. A suivre de près donc !
- flétrissures précoces
- nos ombres jalouses
- echos
- relique
Je me suis arrêté à « Lyon la grande ».
Heh non, à dire vrai Llorah c’est vraiment bon, à suivre de (très) près, en effet!