Si l’envie vous prenait d’aller faire un tour à pied la nuit, voici la bande sonore qu’il vous faut ! Pour son quatrième album, le duo Jasmine Golestaneh (chant)/Eddie Cooper (synthés) nous convie à une déambulation nocturne sur fond d’une synthpop typée 80’s, au jeu sur les échos rendant ce New Meaning tellement obsédant.

« Nightwalking » porte bien son nom avec son atmosphère voilée et ses superpositions de voix d’une sensualité à toute épreuve. Avec sa rythmique plus enlevée, « Unfamiliar » surprend ensuite par son approche typiquement synthpop mais relevée par quelques notes de guitare assez douces sur le pré-refrain et un refrain émotionnellement puissant. Si ce dernier titre propose quelques percées de lumières dans un monde plutôt opaque, celles-ci vont se faire plus rares par la suite.

En effet, Golestaneh va ensuite se montrer globalement beaucoup plus sobre vocalement (même si elle fera quelques envolées vocales sur « In And Out Of Hand »), accompagnant des rythmiques aux mélodies souvent mélancoliques (le touchant « Secrets And Lies »), parfois plus pulsées (« Sightseeing ») ou bien atmosphériques (« Multitudes » aux contours shoegaze plus prégnants). Il y a chez Tempers quelque chose de Depeche Mode, cette manière de souffler le chaud et le froid en même temps, de mêler accroche pop et transe via des synthés éthérés, tout en conservant cette aura nocturne.

Telle la descente après une soirée arrosée, New Meaning évoque une piste de discothèque au petit matin, déserte et dépressive, avec seuls quelques comateux tentant de ne pas régurgiter l’alcool premier prix qu’ils se sont tapés durant la nuit. Demain ce sera gueule de bois et tristesse.