Hollow Front - The Price Of Dreaming

Après deux EPs et un premier album sorti en 2020 (Loose Threads), Hollow Front passe la seconde avec The Price Of Dreaming. Le quintet de Grand Rapids (Michigan) revient donc avec un metalcore qui tente de se distinguer du metalcore typique. Par grands renforts de mélodies, d’atmosphères très travaillées mais tout en ne négligeant pas les passages agressifs, ce nouvel album se révèle comme une agréable surprise pour peu que vous ne soyez pas réticent à un peu de douceur dans votre metalcore.

En effet, si le chanteur Tyler Tate possède une bonne voix: des cris metalcore typiques bien vénères (allant parfois vers des growls plus bas), de l’autre côté on trouve le gratteux Dakota Alvarez au chant clean prenant pas mal de place. Ayant parfois du mal avec ce genre de vocaux dans le style par leur aspect souvent trop mièvre dans la recherche du refrain entêtant, je dois avouer que chez Hollow Front les harmonies vocales parviennent régulièrement à agripper sans que l’on y prête attention (« Comatose », « Self Sabotage » ou encore « Better Off »).

Et même si parfois se dégagent des émotions qu’on pourra trouver clichées comme sur le morceau-titre ou encore la ballade sirupeuse « Two Worlds Away », Hollow Front sait enrober ses titres d’une belle puissance, alternant entre djent atmosphérique (« Dear Sons » ou « Changeling » à l’agressivité qui rappellent du vieux Northlane) ou metalcore façon August Burns Red (« Treading Water »).

The Price Of Dreaming est au final un album « entre-deux » qui tente d’allier grosse violence très produite et sensibilité via des mélodies parfois un peu trop convenues au milieu de ces gros breakdowns. Un léger écueil qui ne gâche pas le caractère massif de cet album, assez efficace dans son ensemble.