Throatruiner semble tourner peu à peu gothique. Comme l’attestent des sorties telles que les derniers Future Faces ou Bière Noire (où l’on retrouve la tête pensante dans Baron Fantôme), le label nantais aime sortir de l’ultra violence pour s’orienter dans des univers plus singuliers, où post-punk/coldwave/death rock façon 80’s côtoie des lyrics à la poésie […]

Throatruiner semble tourner peu à peu gothique. Comme l’attestent des sorties telles que les derniers Future Faces ou Bière Noire (où l’on retrouve la tête pensante dans Baron Fantôme), le label nantais aime sortir de l’ultra violence pour s’orienter dans des univers plus singuliers, où post-punk/coldwave/death rock façon 80’s côtoie des lyrics à la poésie mélancolique toute personnelle.

Baron Fantôme (nom provenant d’un titre d’un film de 1943 avec Jean Cocteau) est un duo grenoblois (que l’on a croisé chez Satan et St Barthelemy’s Temple) dont les inspirations semblent s’orienter dans les classiques de la scène post-punk de la grande époque (de Bauhaus à Joy Division) tout en célébrant les auteurs de la littérature dont il s’inspire (le refrain de « Journal Du Voleur » cite entre autres Rimbaud, Lacenaire ou encore Villon), des auteurs torturés ou « maudits » qui matchent parfaitement avec l’aura nocturne et mystérieuse qui émane de La Nuit Fantastique.

Surplombé par une voix morne déclamant des textes aux rimes riches sur des rythmiques minimalistes essentiellement lentes (à l’exception de « Bat-Love », titre plutôt entrainant), toutefois prenantes malgré leur répétitivité, ce premier album au goût d’antan possède une patte perso bien sombre et décadente. Alors venez donc prendre part à cette soirée batcave en compagnie de corbeaux et chauve-souris romantiques !