Projet parallèle de Non Serviam, Hiverlucide permet au duo anonyme parisien de repousser encore plus leurs limites sonores, toutes aussi « challenging » pour le commun des mortels. Comme sur leur projet principal, les inspirations sont multiples mais se concentrent ici essentiellement sur les nappes sonores et leurs textures, entre drone, ambient et expérimental bien entendu !
Comme ne l’annonce pas le titre de l’album, c’est « Whale » qui ouvre Satan Death Whale par des chants de baleine. Ces derniers sont accompagnés d’une onde comparable à la profondeur des océans mais mute régulièrement durant ces vingt minutes, semblant s’évaporer puis gagner en grain et lourdeur drone.
« Satan » (et ses quatre minutes seulement) apparaît comme un genre d’interlude, là encore l’ambiance est opaque, mélange de voix déformées (qui devient peu à peu compréhensibles) et d’ondes beaucoup plus menaçantes que sur le premier titre. Enfin « Death » repose sur une respiration (en guise de fil rouge) accompagnée d’une ambiance plus apaisée (en apparence), car les choses se densifient peu à peu, les machines et la guitare vont et viennent, faisant à nouveau tourner l’atmosphère vers la paranoïa.
Satan Death Whale est un album exigeant, assumé comme décadent et sans mélodie, mais bourré de sensations (ou d’interrogations si n’y adhérez pas), de vibrations et surtout d’abstractions.
- Whale
- Satan
- Death
Hiverlucide
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