Trois ans après Beyond The Shores (On Death And Dying), album-concept composé d’une seule plage de presque quarante minutes, les italiens de Shores Of Null reviennent dans un format plus « traditionnel » avec onze titres (dont une intro et un interlude) sur The Loss Of Beauty.
Une courte intro et « Destination Woe » nous plonge dans un metal mélodique et mélancolique à la fois, mélangeant voix clean émotionnelle et râles ravageurs pour un résultat instantanément séduisant. Il faut dire que les cinq gaillards ne sont pas des manches – ayant fait leurs armes dans diverses formations telles que Zippo, The Orange Man Theory, Noumeno ou encore Mens Phrenetica – et ils le prouvent en composant des titres qui mêlent épique et tristesse de manière équilibrée (qui fonctionnent totalement comme sur « Old Scars », « My Darkest Years » ou sur le surprenant « A New Death Is Born » qui vire mélodeath plus exalté).
Sur d’autres titres comme par exemple « A Nature In Disguise » ou « Fading As One », la facette agressive du groupe est reléguée au second plan, une diminution des doses compensée par une solidité mélodique de tous les instants. Même si ce genre de voix clean en recherche permanente d’émotions n’est pas ma tasse de thé, celle-ci sonne maîtrisée et apporte réellement à la personnalité du groupe italien qui vaut aussi pour la qualité de ses mélodies instrumentales.
Shores Of Null célèbre ses dix ans d’existence avec un remarquable quatrième album portant bien mal son nom: The Loss Of Beauty se destine aux fans de Paradise Lost, My Dying Bride et de doom mélancolique en général.
- Transitory
- Destination Woe
- The Last Flower
- Darkness Won’t Take Me
- Nothing Left To Burn
- Old Scars
- The First Son
- A Nature In Disguise
- My Darkest Years
- Fading As One
- A New Death Is Born