Peut-être que vous avez croisé Bandit il y a quelques mois en compagnie des grindeux P.L.F ? Dans ce cas, vous avez sûrement été témoin d’une performance tarée avec un chanteur finissant régulièrement ses lives la gueule en sang, le gaillard nommé Gene Meyer appréciant se donner des coups de micro. Si ce n’est pas le cas, laissez moi vous présenter Bandit, formation de Philadelphie jouant du grindcore depuis une dizaine d’années mais qui passe franchement dans une autre dimension avec ce Siege Of Self.
En effet, le groupe s’est payé les services d’un certain Colin Marston (Krallice etc.) pour l’enregistrement, le mix et même le mastering de ce nouvel album. Ainsi, c’est une véritable bombe qui vient péter dans nos oreilles. Mais pas instantanément puisque Siege Of Self démarre par une introduction assez douce où piano et clarinette se font entendre avant l’arrivée de spoken words (non identifiés). Puis c’est le début du déluge de violence, Bandit sonnant ici ultra volubile et massif à la fois.
Evoquant Maruta ou un Graf Orlock dépourvu de ses samples de films, le trio déroule son mix de folie furieuse et d’agressivité décomplexée. Et on retrouve au milieu de ce déferlement de violence pas mal de trouvailles pour éviter toute lassitude: un solo presque robotique (assuré par Marston himself) sur « Juniata », du phrasé parlé sur « The Hopeless Romantic » et encore plein de breakdowns ravageurs entre deux sessions blastées (une variété notamment visible sur la conclusion aux contours metalcore progressif – oui – « End Of The Rainbow »).
Un excellent album de grind moderne et expéditif qui donne fortement envie de voir ce carnage sanguinolent en live !
- Midnight
- Butterfly Knife
- Siege Of Self
- Juniata
- Hoax
- Mangled Sheep
- The Hopeless Romantic
- Body Horror
- United In Torment
- Reincarnation Blues
- Mastery
- Bring The War Home
- End Of The Rainbow