Messa – The Spin

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Style: Doom Rock aux accents Death Rock et GothiquesAnnee de sortie: 2025Label: Metal Blade Records

Oui Close était un album excellent, qui avait d’ailleurs conquis du monde en 2022. Mais on pouvait tout de même reprocher aux italiens de ne pas aller davantage à l’essentiel et d’avoir parfois étiré inutilement leur propos aboutissant à un album très long et difficile à écouter d’une traite.

Découvrir que the Spin dure un peu plus de 41 minutes seulement est donc déjà une bonne surprise. Le groupe a en effet manifestement eu la volonté de rendre ses compos plus directes et moins diluées, et le résultat est exactement ce qu’on (en tout cas « je ») espérait. Avec 4 morceaux sous la barre des 5 minutes, et même s’il reste des grosses pièces (à commencer par l’excellent « the Dress » et ses 8min15), l’album est très digeste, et les titres « Fire on the Roof », « At Races » ou encore « Void Meridian » ont presque tout du tube doom rock avec des gros riffs qui régalent. Des riffs dont certaines sonorités m’ont parfois évoqué fugacement Hangman’s Chair, comme sur « Reveal ».

Et évidemment comment ne pas parler de la voix magnifique de Sara, toujours au top. La ballade « Immolation » d’abord très intimiste, puis plus lourde et chargée par la suite, lui donne l’occasion de mettre en valeur son organe, et le résultat prend aux tripes.

Par contre, si les ambiances orientales étaient ce que vous préfériez sur Close, il n’en est plus question ici, Messa ayant choisi d’ancrer ce nouvel album dans des influences plus 80’s, mais aussi plus death rock/gothiques, et à ce titre « At Races » permet de bien constater cette nouvelle orientation, de même que la présence de synthétiseurs typés « vintage » comme sur « Thicker Blood ». Le pan jazzy du groupe est lui aussi un peu mis en retrait, bien qu’il y ait tout de même encore un break faisant la part belle à ce genre dans le monstrueux « the Dress » avec cette trompette qui apparaît soudainement, et dont le dialogue avec la guitare s’avère très cinématographique (cf le clip) et saisissant même pour moi qui ne suis pas du tout amateur de ce type d’instruments d’habitude. Un break qui précède une montée en puissance énorme, qui laisse la place à un solo de guitare qui permet d’apprécier le savoir-faire en la matière d’Alberto Piccolo (dit Little Albert), également à l’œuvre sur plusieurs autres titres.

L’autre gros morceau, c’est le final « Thicker Blood » (8min45) qui commence de façon plutôt lourde et lente et évolue progressivement pour déboucher sur cette redoutable petite mélodie (qui arrive autour de 6min10) avant de se terminer en apothéose sur laquelle Sara active le mode quasi « black metal » et se met à hurler comme une possédée pour nous amener après un bon coup de frein, vers la fin d’un disque décidément pas avare en moments forts.

Echappés de chez Svart Records qui les hébergeait jusqu’ici, les italiens frappent très fort cette année pour leur arrivée sur le label Metal Blade, avec un album qui ne manque pas d’arguments pour mettre tout le monde d’accord et qui devrait logiquement s’imposer parmi les incontournables de l’année.

Tracklist :
01 – Void Meridian
02 – At Races
03 – Fire on the Roof
04 – Immolation
05 – The Dress
06 – Reveal
07 – Thicker Blood

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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