Offernat – Where Nothing Grows
Chronique Post Metal

Offernat – Where Nothing Grows

beunz
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Auteur
29 mars 2024
il y a 1 an
170 vues
Année de sortie
2024
Note
Le duo danois, après avoir perdu un membre, continue d'explorer des atmosphères sombres et complexes, mêlant habilement des éléments de post-metal, black et doom, tout en maintenant une dynamique captivante malgré quelques interludes qui perturbent légèrement le flux de l'album.
Offernat – Where Nothing Grows

Autrefois trio, Offernat a certes été amputé d’un membre mais n’en a rien perdu de son envie de nous faire suffoquer. Accordant un soin particulier à ses visuels (on a bien en mémoire celui de All Colours Retract, leur précédent album), le groupe danois nous plonge à nouveau dans un monde en noir et blanc dans lequel la perception de l’auditeur est mise à rude épreuve, le son étant à nouveau très épais, histoire de nous donner une dernière image de désolation avant d’être englouti par ces sables mouvants.

Car Offernat manie à nouveau de main de maître les atmosphères de fin du monde. Porté par une atmosphère générale post metal, « Grief » n’attend pas pour nous immerger dans une épaisse mélasse de riffs telluriques. Cet imposant titre d’ouverture (un quart d’heure au compteur) nous jouera bien des tours entre ses passages post-black enflammés, sa lourdeur doom et ses accalmies post-rock, nous malmenant mais nous hypnotisant en même temps.

Offernat a su garder ce goût pour les titres s’étirant en longueur (trois sur cinq dépassant les quinze minutes) mais fait tout ce qu’il faut pour maintenir l’auditeur sur le qui-vive. Que ce soit dans son déversement haineux ou les passages mélodiques, les transitions sont réglées au millimètre et parfois osées (autour des dix minutes de « Where Nothing Grows » où l’on passe en un éclair d’un black metal déchainé à un motif très accrocheur), le duo retombe à chaque fois sur ses pattes… ou presque !

En effet, un ou plutôt deux petits reproches viendront un peu ternir ce concert d’éloges: « Like Blood In The Snow », sorte d’interlude instrumental qui vient ouvrir une atmosphère aussi posée que malfaisante avant de remettre ça avec « A Voice In The River », second interlude plus expérimental cette fois. Une double coupure qui vient un peu casser la dynamique de l’album. « Funeral Fantasy » viendra conclure davantage du côté de la mélancolie (sur sa première partie), y compris pendant le pont minimaliste servant de rampe de lancement à l’excellent passage black metal (façon Downfall Of Gaia) qui suivra.

Where Nothing Grows se révèle à la hauteur de son prédécesseur même si l’on regrettera un peu les deux interludes, pas mauvais mais placés l’un à la suite de l’autre. A côté de ça, les deux danois confirment leur son signature avec leur post metal multi texturé, lourd et volubile à la fois.

  1. Grief
  2. Where Nothing Grows
  3. Like Blood In The Snow
  4. A Voice In The River
  5. Funeral Fantasy

Artistes / Groupes

Genre selon le Chroniqueur

post metal

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